Termes les plus recherchés
[PDF](+30👁️) Télécharger Joseph Marcombe a ses concitoyens pdf
Not in Martin & Walter. Révolution françaiseTélécharger gratuit Joseph Marcombe a ses concitoyens pdf
21 q -M. I
JOSEPH MARCOMBE
A SES CONCITOYENS.,
La première des Loix est de respecter les Loix,. la rigaeur
des châtimens n’est qu’une vaine ressoiscce iimgsnée- par da
petits esprits , pour substituer la, terreur à ce respect qu’il»
ne peuvent obtenir., '
J. Ro^ssæav , Économie foMque. '
ouRQUOï fàut-il qoe je,, sois force à foîh-pre le silence et
à vous entretenir de moi ? Pourq-uôi îa ,■ calomnie m-e con-^'
traint-elie à repousser ses traits envenimés
Citoyens ^ ce n’est que le prix que fattaeàe- à votre,
estime qui peut me déterminer à répondre aux diatribes
atroces et dégoiitantes dirigées cdtîtré inbi^'' par un scélérat
qui trop long - tems souilla cette' Commune '-par les plus
grands forfaits. ^ -
, . > •
Toutefois ne pensez pas que, le croie, jamais; 'être. înculpé
par les discours empoisonés de Senard i|s sont , pour
moi , comme pour tous mes Concitoyens^. des tkres de gloire,
et de civisme ,, et je m’estimerai to-ujours heureux d avoir
été persécuté par un homme tout dégoûtant de crimes, et
qui n’est connu que par sa turpitude et son infamie^ comme
je m’honore d’avoir été incarcéré,, tourmenté et vexé- db
toutes les manières par des gens que je .ne crains' pas de
désigner comme les ennemis de mon Pays.
Non , ce n’est pas à Semrd à qui je m’abaisse de ré-
pondre J ce n’est pas pour les amis et les satellites du plus
ÏHENEWBERRy
UBRARY
«
1
infâme des hommes , que je vais écrire ma juftification
Jaurois trop à rougir de paroître vertueux à leurs yeux;
ils ^ ne connoissent que la gloire du crime et la pratique
des forfaits Je m’iadignerois de leur estime, comme »
je me glorifie de leur mépris et de leurs diatribes. C’est
aux Citoyens qui aiment et pratiquent la vertu à qui je
vais parler ; aux gens justes , humains , généreux , bien -
faisans , qui chérissent la patrie et la liberté , et qui ne
veulent que le bonheur de leurs Concitoyens.
Je resaisis donc cette plume que m’arrachèrent l’intrigue
et la basse jalousie. Je m’arme de nouveau de cette massue
qui si loHg-tems terrassa le crime, Tanarchie, les hommes
d*e sang , et fit trembler les scélérats jusques dans les antres
qui leur servent d’asyle.
Un écrit aussi mal dicté que dégoûtant , intitulé : les
Brigands de la Vendée^ en évidence^ publié sOus le nom du
plus immoral et du plus ignoble des hommes, vient d’in-
fecter cette Commune. De prétendus Patriotes réunis ,
( c’est - à - dire , des amis de Sénard , ainsi , jugez quels
Patriotes ) soutenant Cinfortuné Senard dans ses besoins , ont^
pour parvenir à sa justification , réuni leurs secours , pour
faire imprimer ce Mémoire,
Cette longue diatribe , aussi diabolique que calomnieuse ,
est dirigée contre la presque totalité des Citoyens de Tours;
mais principalement contre les vieux amis de la liberté ,
contre les Citoyens que l’heureuse révolution du lo Ther-
midor , a arrachés au fer de^^eet assassin public ; contre
ceux que cet agent du crime avoit fait transférer à Paris,
pour augmenter le nombre des victimes, infortunées que.
3
Robespierre et ses complices immoloient à leur fureur.
Comme l’une des victimes désignées et marquées du fceaü
de la réprobation par Stnard et Compagnie, je suis un des
premiers inscrit et diffamé dans ce ramassis obscur de
phrases décousues , et ce dégoûtant galimathias qu’on
pourroit intituler , à juste titre , les nombreux forfaits de
L'ignoble Senard mis en évidence par lui - même.
Je vais donc, "pour remplir la tâche que je me suis im-
posée , répondre , article par article , à tout ce qui me
concerne.
2k JP O N S K S.
Lorsque je fus arrêté le 17 Mars 1795 , ( v. st,') ce
ne fut ni par l’autorité , ni par le ministère de Senard ,
qui n’a voit aucun caractère ni aucun ordre pour cela. Ce
fut par une Délibération de onze ou douze de mes Collè-
gues. La Municipalité fut chargée de faire apposer les scellés
sur mes papiers , et elle envoya , à cet effet , le citoyen
Baignoux , Officier Municipal , et Senard, alors Procureur
de la Commune. Ce fut Baignoux qui dressa le Procès-
verbal des papiers saisis chez moi , non au nombre de
soixante , mais de plus de deux cens. Ces pièces qualifiées
de suspectes , et mises toutes sous les yeux des citoyens
Tallien et Goupilleau , Représentans du Peuple , et des
Membres du Comité de Surveillance du Département ,
étoient des discours et des rapports faits en 1790, 1791 ,
1792 et 1793, tant à la Société populaire, qu’à l’Admi-
'taistration du Département. Le Comité de Surveillance étoit
composé de Veau , Bourguin , Leroux , Gui:^ol , Gillet-
Bodin et Lannuyer , et je les atteste de la vérité des faits
que j’avance. Ces pièces furent lues, à haute voie, pour
MÉMOIRE DE senard;
Édition in- 8° page u.
CORRESPONDANCE
DES Rébelles , a Tours:
Marcombe , Administrateur
du Département , avoir un
frere Officier chez les Ré-
belles. Je l’arrêtai. Je trou-
vai chez lui soixante pièces
suspectes qui sont désignées
au Procès-verbal que j’ai ré-
digé et adressé au Départe-
ment , d’après un renvoi, de
la Municipalité , constaté sur
les registres.
Page jî.
Pendant la commission de
Chalmel , se sont trouvées
perdues les pièces de consfi-
ration , saisies chez M?.r-
combe.
A
la. plupart par h Représentant Goupilleau , et toutes fu-
rent jugées propres à constater le civisme dont j’ai toujours
fait preuve. C’est ce qui détermina i’Arrêté des Représentans
du Peuple, du 19 Mars 1793 , ( v. st,) qui ordonne que
je serai mis en liberté , et me lave de toutes les inculpa'
tjons dirigées contre moi.
Quant à ce qui concerne mon frere , je dirai , quoiqu’il
en coûte beaucoup à mon cœur pour entrer dans ces dé-
tails , qu’il est faux qu’il ait jamais été Officier , ni Chef ,
chez les Rébelles. J’ignore si réellement il a été parmi eux.
La vérité se découvrira un jour , je l’espere. Pour le mo-
ment je me bornerai à répondre que la morale des Peuples
libres est que les fautes sont personnelles , et que la Loi est
satisfaite , quand le coupable en atteint par elle. . . Du reste ,
je défie q'ui que ce soit au monde, de prouver que j’aie
eu de correspondance ni de rélation , soit avec mon frere ,
soit avec les Rébelles , les Emigrés et autres ennemis de
mon Pays.
Les pièces dont il est question ici , sont les mêmes que
celles dont, je viens de parler dans l’article précédent. Jamais
Chalmel ne lés a eues à sa disposition : il ne les a même
pas vues. Elles, me furent remises par le Représentant du
Peuple Goupilleau , aussi-tôt après mon jugement. Depuis ,
mon épouse les a portées à Paris et remises aux citoyens
Tallien et Goupilleau , et elles ont été déposées par ce
dernier au Comité de sûreté générale où elles sont restées.
11 est donc affreux d’avancer que Chalmel a soustrait des
pièces dont il n’a pas eu connoissance , et qui subsistent
toutes. Voyez, Citoyens, comme le crime est mal -adroit
^t découvre lui - même toute sa turpitude. Au surplus ,
je pense que tout bon Citoyen doit s’honorer des propos
calomnieux de Senard,
P AGI 4f.
, Comme Leroux , Chaîmel ,
La conduite des Administrateurs est toujours exposee au Texur et Marcomte, y ont
1 . T t »-i • If i« prostitué leurs fonctions, ( il
grand jour. Les séances quils tiennent sont publiques: la,est ici question des fonctions
leurs Concitoyens sont à même de les juger. En rendant ^
ici justice à Teiier , Leroux et Chalmel , que j’ai été à
portée de juger , et que j’ai toujours vus se conduire
comme de vrais Républicains et de bons Citoyens ^ je
dirai , par rapport à moi , que j’ai rempli les fonctions
d’Administrateur du Département, auxquelles j’ai été apellé
deux fois consécutives, d’après le vœu de mes Concitoyens,
avec tout le zèle et l’équité dont je suis capable. J’ai fait
le bien quand je l’ai pu. Je n’ai point fait couler les larmes
de l’innocence , et n’ai causé le malheur de qui que ce
soit. Ma conscience, pendant le ’ cours ^de mon adminis-
tration , ne m’a fait aucun reproche. J’ai toujours émis mon
opinion avec courage et franchise. J’ai pu me tromper ,
mais ma bouche étoit l’interprète des sentimens de mon
cœur Que ceux qui croiroient et soutiendroient avec
l’exécrable Senard ^ que j’ai prostitué mes fonctions , osent
m’accuser et prouver que j’aie jamais dévié de la route
de la justice et de la probité Scélérats , qui
souune:^ Cinjortuné Senard dan^ ses besoins , et qui avez
la bassesse d’inculper des Administrateurs vertueux , sachez
que vos calomnies ne nous atteindront pas. Notre conscience
est pure ; la vôtre est déchirée par les remords du crime.
Nous foulons aux' pieds vos sales diatribes , et nous vous
imprimons le scèau d’un opprobre indélébile.
P A G£
J’atteste ici le témoignage des Citoyens de la première Marcombe , ci - des-siis dési-
Compagnie du premier Bataillon. Ils diront que je n’ai avoit de^'lS^rdam
la Garde - Nationale et d’en
porter l’habit. Je le rencon-
trai à Amboise , et )e lui dis
qu’il sin^eoit le patriotisme.
6
( Senard avoit publié pré-
cédemment par un autre Mé-
moire dont il avoit empoi-
sonné le Public , que je lui
avois dit les honnêtes gens
ne portoïtnt pat l’habit na-
tional. )
Page 6f.
Une lettre infâme com-
binée par le Conspirateur
Marcombe , copiée par la
fille Guérin , sa cousine-
germiine.
6
jamais manqué à mon service, tant que ma «santé m^a
permis de .Je faire personnellement, A la vérité , je me
suis fortement opposé à ce que Senard fut nommé Offi-
cier de cette Compagnie ; et lorsqu’il fut élu , je dis
hautement dans l’assemblée , comment ave-:^ - vous pu choisir
un gueux semblable f Tout le tems que j’ai été Administra-
teur, il affectoit de me faire commander, quoiqu’il sçut bien
qu’étant en permanence au Département , je ne pouvois être
à la fois à l’Administration et au Corps -de- garde. L’on
sera peut - être curieux d’apprendre que , pendant les six
semaines que j’ai été Député extraordinaire du Département ,
à Paris , auprès de la Convention , l’on m’a commandé
deux fois de garde , par les ordres de Senard ^ et que j’ai
entre les mains deux billets , du 17 Mai 1793, qui m’en-
joignent de payer i liv. 10 s. pour remplacement de ma
garde , tandis qu’à cette époque j’étois Administrateur , et
de plus en arrestation Je laisse à mes Concitoyens à
peser , dans leur conscience , toute la noirceur de cette
calomnie.
Quant à ce qui concerne l’habit national , c’est aussi
une invention diabolique de mon calomniateur. Jamais je
n’ai eu volontairement d’entretien avec lui. J’aurois rougi
de lui parler.... Et si j’eusse eu une confidence aussi bête
et aussi déplacée à faire à quelqu’un , ce n’est certainement
pas à un personnage aussi vil que je me serois adressé.
J’avoue que je me trouve dans l’impossibilité de répon- ,
dre à cet article, ignorant absolument si le citoyen Guérin ,
son épouse et sa fille , ont jamais eu le malheur d’avoir
quelque chose à démêler avec Senard. Le citoyen Guérin
a exercé la profession de Boulanger, et c’est, sans doute,
7
comme tel , qu’il aura eu des démêlés avec le monstre qui
dardoir son poison à tous ceux qui ne lui plaisoient pas.
Il n’est pas étonnant que la famille Guérin, bien connue
par son honnêteté, sa probité et sa bonne conduite y ait
été persécutée par un scélérat qui n’avoit de jouissance ,
qu’autant qu’il faisoit de mal , et qui comptoit ses triom-
phes par le nombre de ses victimes. Au surplus , j’assure
ici que jamais je ne me suis entremis dans les affaires du
citoyen Guérin et celles de sa famille.
P AG ES 66 KT 6f.
v. . "t « 1 tv 1 1 • 1 „ Ils ont dans leur mauvaise
Il n.est pas possible de pousser l audace du crime u famiUc Gué-
loin que cela. Il faut avoir un esprit diabolique pour forger
des impostures aussi bêtes et aussi méchantes Sans posture de leurs accusation*
*■ . - , . , dirigées par Marcombe^ Cons-
doute que les citoyens Eusquet et Guérm seront Qit'àti-! pirateur , enécutées par Eu*-
’ ,, quet et Guérin, etc. etc.
gement surpris , en me voyant accole avec eux , comme ‘
dirigeant leur conduite, et les dénonciations qu’ils peuvent
avoir fait contre un scélérat qui ne vit que de crimes ,
et dont le soleil est las d’éciairèr les forfaits. Je'' me borne
à affirmer, comme je lai déjà fait,’qué jamais je ne me
suis immiscé dans les affaires des citoyéris Guérin et Bus-
quet, à qui je n’ai même pas parlé depuis quatre ans.
Citoyens , voilà ma justificaiion : ma conduite vous
est connue. Jamais je n’ai cessé de marcher dans le chemin
de la probité et de la justice. L’amour de mon Pays , le
bonheur de mes Concitoyens , et la franchise , ont tou-
jours animé les discours que je vous ai tenus. J’ai fait
jusqu'ici , tout ce qui a dépandu de moi pour vous pré-
server des traits de tous les ennemis de votre liberté ;
mais long - ttms ma voix a été étouffée. Je me félicite
que la destruction de la tyrannie me permette encore de
vous témoigner mon attachement en vous parlant le lan-
gage de la vérité.
8
Tous les tyrans ne sont pas morts avec Robespierre..*,
Ce monstre a beaucoup de Partisans.... U existe encore
des buveurs, de sang , des gens à terreur , et des Patriotes
réunis soutenant l'injortuné Senard,».^ Il existe des gens qui
publient que ce Coquin va revenir triomphant} ils prennent
ainsi leurs vœux pour des réalités.... Ce sont ces hommes
là qu’il faut surveiller et 'comprimer , en attendant que le
flambeau de la vérité , éclairant leur complicité avec les
derniers tyrans et leurs agens , ils subissent la peine due
à leurs crimes...* Déjà la Justice nationale les attend, et
le glaive de la Loi qui va bientôt frapper le monstre dont
on vous, menace , est aussi suspendu sur leurs têtes cou-
pables.... Ne les craignez donc pas.... Encore un peu de
temps , et la terre ne sera plus souillée par leur existence.
Citoyens , que la Justice seule et les Loix reprennent
leur empire parmi nous. Ne reeonnoissons que la Conven-
tion , et rallions-nous à ‘elle. Que la crainte et l’épou-
vante disparoissent à jamais*... Non , plus de terreurs , plus
de proscriptions.... Mourrons plutôt que d’en souffrir....
Ne permettez pas que vos murs récèlent aucun tyran, et
que chaque Citoyen , en accomplissant la Loi , soit certain,
de conserver son existence , sa tranquillité , sa liberté et
ses propriétés.
JOSEPH MARCOMBE.
Tours , ce zo Brumaire , 3,/ année répuhlimm..
Lire la suite
- 890.07 KB
- 15
Vous recherchez le terme ""

30


48