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V.1: Questions générales.--V.2: Classification des races humainesTélécharger gratuit Histoire générale des races humaines. Introduction à l'étude des races humaines pdf
HARVARD UNIVERSITY.
BIBLIOTHEQUE
ETHNOLOGIQUE
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM.
A. DE QUATREFAGES
Membre de l'Institut,
Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
E.-T. HAMY
Conservateur du Musée d'ethnographie
du Trocadéro.
INTRODUCTION A L'ÉTUDE
DES RAGES HUMAINES
DU MÊME AUTEUR
L'Espèce humaine, neuvième édition. ! vol. in-8<' ; traduit en anglais, en allemand
et en italien.
Rapport sur les progrès de l'Anthropologie en France. 1 vol grand in-8o,
570 pages.
Unité de l'espèce humaine. 1 vol. in-12, traduit en russe.
Cinq conférences sur l'histoire naturelle de l'homme. 1 vol. in- 18, traduit en
italien, en hollandais et en suédois.
Programme d'une histoire générale des races humaines. Brochure in-S".
Crania Ethnica (en commun avec M. le docteur Hamy). 1 vol. in-4°, 528 pages,
482 figures dans le texte, atlas de 100 planches lithographiées.
Hommes fossiles et Hommes sauvages. 1 vol. grand in-S»^ G44 pages, 209 gra-
vures dans le texte et 1 carte.
Les Polynésiens et leurs migrations. 1 vol. in-4o, avec 4 cartes.
Les Pygmées des anciens et la science moderne. 1 vol. in-12.
La Race prussienne. 1 vol. in-12, traduit en anglais.
Charles Darwin et ses précurseurs français. 1 vol. in-8».
Histoire naturelle des Annélides et des Géphyriens. 2 vol. in-8o, atlas de
20 planches.
Recherches anatomiques et zoologiques faites pendant un voyage en Sicile,
par MM. Milne Edwards, de Quatrefages et Emile Blanchard (chacun des voya-
geurs a publié un volume à part). 1 vol. iu-4o, 30 planches.
Métamorphoses de l'homme et des animaux, l vol. in-12, traduit en anglais.
Études sur les maladies actuelles des vers à soie. 1 vol. in-4o, 6 planches.
Nouvelles Recherches sur les maladies actuelles des vers à soie. 1 vol. in-4o.
Essai sur l'histoire de la sériciculture. Brochure in-12, traduite en italien.
Souvenirs d'un naturaliste. 2 vol. in-12; traduit en anglais.
HISTOIRE GENERALE
DES
RACES HUMAIIVES
INTRODUCTION
L'ÉTUDE DES RACES HUMAINES
PAR
A. DE QUATREFAGES
MEMBRE DE l' INSTITUT (ACADÉMIE DES SCIENCES)
PROFESSEUR AU MUSÉUM d' HISTOIRE NATURELLE.
Avec 441 gravures dans le texte, 6 planches et 7 cartes
PARIS
A. HENNUYER, IMPRIMEUR-ÉDITEUR
47, RUE LAFFITTE, 47
i889
Droits de reproduction et de traduclioa réservés.
m 7 1890
1) '
PRÉFACE
DES DIRECTEURS DE LA BIBLIOTHÈQUE ETHNOLOGIQUE.
L'Ethnologie est la branche de l'Anthropologie qui a pour but de
faire connaître à tous les points de vue les diverses races humaines.
Cette science est une des dernières venues et sa tardive apparition
est facile à comprendre. Elle ne pouvait naître que lorsque le globe,
déjà largement exploré, aurait permis de recueillir des renseigne-
ments précis, au moins sur ses principales populations. Celte explo-
ration a marché moins vite que ne permettaient de l'espérer l'impor-
tance et la rapidité des premières découvertes. Colomb avait touché
aux Lucayes en 1492 et Vasco de Gama aux Indes six ans après ; le
vaisseau de Magellan avait fait le tour du monde de 4520 à 1522.
Mais ce fut seulement en 1768 que Cook, Pallas et Bruce partirent
presque en même temps pour la mer du Sud, l'Asie centrale et le
nord de l'Afrique; Le Vaillant n'aborda l'Afrique australe que treize
ans plus tard; les voyages de Mungo-Park ont été accomplis en
partie au début du dix-neuvième siècle, et ceux de Humboldt, de
d'Orbigny lui appartiennent en entier.
Malgré ce qu'avaient d'incomplet les informations recueillies jus-
qu'à eux, les deux fondateurs des sciences naturelles, Linné et
Buffon, comprirent que l'homme et les divers groupes humains
répartis à la surface du globe rentraient dans le cadre de leurs
études. Mais le premier, après avoir décrit dans son style apho-
ristique Vhomo sapiens, considéré comme espèce, semble avoir
regardé les populations de chaque partie du monde comme formant
VI PRÉFACE.
un tout homogène. Il se borna à caractériser brièvement, à titre
de variéCés,\es hommes Américain, Européen, Asiatique et Africain,
tout en formant une catégorie spéciale des populations et des indi-
vidus déformés par suite de la nature du milieu ou de certaines
coutumes.
Le travail de Buffon est tout autre ; c'est un de ses principaux
titres de gloire. Buffon a voulu faire V Histoire complète de Vhomme,
considéré comme individu et comme espèce. Il a réussi, autant que
la chose était possible de son temps. La partie ethnologique de son
œuvre est surtout remarquable. Elle parut d'abord en 1749, par
conséquent, près de vingt ans avant les grands voyages de dé-
couvertes que je rappelais plus haut. L'auteur la remania trente ans
plus tard. Bruce était alors de retour (1773) et Cook avait accompli
son second voyage (1775). Mais cela même rappelle tout ce qui man-
quait à Buffon en fait de renseignements. Quiconque tiendra compte
de ces dates admirera la sagacité merveilleuse de celui qui, dispo-
sant de données aussi incomplètes, a su en tirer tant de déductions
et de conclusions justes.
Buffon admet l'unité de V espèce humaine et la multiplicité de ses
races; il passe en revue toutes celles que l'on connaissait à cette
époque et résume à peu près tout ce qu'on savait alors sur chacune
d'elles. Mais il ne cherche pas à les distribuer dans un cadre métho-
dique. Lui, qui repoussait les classifications en zoologie, ne pouvait
penser à en proposer une pour les groupes humains. Il s'en tient
donc à l'ordre géographique. Toutefois, la lecture attentive de son
livre montre combien il est préoccupé des questions de rapport et
de filiation. On voit que pour lui toutes les populations du globe se
partagent en quatre types fondamentaux, caractérisés surtout par la
couleur; il reconnaît et décrit les variétés principales qui se rattachent
à chacun d'eux; il devine pour ainsi dire leurs affinités ethniques;
il cherche à préciser l'étendue et les limites de l'aire qu elles oc-
cupent et donne une idée sommaire de leur civilisation. En un mot,
PRÉFACE. vri
malgré ses imperfections et ses lacunes également inévitables, ce
travail ajustement mérité à BufTon le titre de fondateur deV Anthro-
pologie.
Comme les autres sciences naturelles, l'Ethnologie ne pouvait
être d'abord que descriptive. Blumenbach lui donna plus de précision
en l'éclairant par l'anatomie. Son petit volume sur les Variétés hu-
maines (1775), ses Décades craniologiqiies (1790-1808) méritent
encore aujourd'hui d'être consultés. Le premier peut-être, il a in-
sisté sur le nombre infini des variétés que présente Ves][)èce humaine
et sur la manière dont on passe de l'une à l'autre par nuances insen-
sibles. Toutefois, il les ramène toutes à cinq principales, savoir : la
Gaucasique, la Mongolique, l'Éthiopique, l'Américaine et la Malaise.
Blumenbach semble bien avoir compris lui-même ce que ces déno-
minations géographiques ont d'inexact; mais il n'était rien moins
qu'aisé de les remplacer, et l'on sait qu'elles sont encore usitées.
Au moment où Blumenbach publiait ses dernières Décades, nais-
sait et grandissait rapidement une science toute nouvelle, la Philo-
logie. L'ouvrage de Frédéric Schlegel : Sur la langue et la sagesse
des Hindous (1808), ouvrit, dit MaxMûller, un nouveau monde et
montra quels services inattendus la connaissance et la comparaison
des langues pouvaient rendre à l'Ethnologie. Sous l'influence de l'en-
thousiasme produit par les premiers succès, on crut même pouvoir
résoudre par la linguistique seule toutes les questions ethnolo-
giques. Le temps et Texpérience ont fait justice de ces exagérations.
Les meilleurs esprits comprirent bientôt que pour mener à bien ces
études difficiles, il faut les aborder avec toutes les ressources que
fournissent les diverses branches de notre savoir.
C'est là ce qu'a voulu faire Prichard. Dans l'étude des questions
générales de l'Anthropologie, il est essentiellement de l'école de
Buffon. Comme son maître, il cherche à éclairer l'histoire de
l'homme par celle de tous les autres êtres organisés. Quand il
décrit les races, il réunit le plus souvent les données linguistiques
vm PRÉFACE.
à celles que fournissent Tanatomie et l'extérieur du corps; il tient
compte de la pathologie, des manifestations psychologiques. Enfin, il
s'est préoccupé de la distribution géographique des races et a dressé
un certain nombre de cartes ethnologiques.
Pendant près de quarante ans (1808-1846), Prichard a cherché à
compléter, à améliorer son œuvre, et ses Recherches sur l'histoire
physique (h genre humain résument bien ce que l'on savait de
son temps en Ethnologie. Malheureusement, l'auteur ne connaissait
pas par lui-même les sciences naturelles, dont il faisait, avec raison,
la base de sa science. De là viennent les erreurs et les lacunes que
l'on a signalées. En particulier, on sent trop souvent chez l'auteur
l'absence de la méthode naturelle si nécessaire dans Tétude des
êtres organisés. Ainsi s'explique comment il n'a pas même tenté de
grouper scientifiquement les races humaines et s'est borné à les
décrire en suivant l'ordre géographique. Mais, en dépit de ses défauts,
l'ouvrage du savant anglais n'en reste pas moins encore aujourd'hui
une œuvre magistrale et qui a mérité à l'auteur de prendre place
à côté des fondateurs de l'Anthropologie.
La France n'a produit aucun ouvrage que l'on puisse comparer à
celui de Prichard, bien que Virey (1801-1824), Lacépède (1821-
1827) etBoryde Saint-Vincent (1825-1827) aient aussi tenté de
faire une Histoire de l'homme. De ces trois ouvrages, celui de Bory,
seul, a quelque valeur. Si nous mentionnons le livre de Virey, c'est
uniquement parce qu'un fait important dans l'histoire de l'Anthropo-
logie se rattache à cette publication. Buffon, Blumenbach, Prichard,
avaient sérieusement examiné la grave question que posent les diffé-
rences de toutes sortes existant entre les groupes humains; se fon-
dant sur des considérations exclusivement scientifiques, ils avaient
regardé ces groupes comme autant de races d'une seule et même
espèce. Lacépède partagea leur manière de voir, que Virey combattit
le premier. Celui-ci admit l'existence de deux espèces d'hommes ca-
ractérisées par le plus ou moins d'ouverture de l'angle facial et rat-
p a 1^: F A c E. IX
tacha à chacune d'elles trois races principales, coiiipicnant elles-
mêmes un certain nombre de races secondaires.
C'est de cette époque que datent les discussions entre les monogé-
nistes et les polygénistes, discussions trop souvent obscurcies tantôt
par le dogmatisme, tantôt par le philosophisme.
Evidemment, à se placer sur le terrain du polygcnisme, le nombre
des espèces humaines admis par Virey était beaucoup trop restreint.
Aussi vit-on bientôt paraître d'autres classifications où il était bien
plus élevé. Desmoulins reconnut d'abord onze espèces d'hommes
(18^5) et seize plus tard (1826). Bory de Saint-Vincent s'arrêta au
chiffre de quinze (4827). L'école américaine, qui s'est développée
sous l'influence de Morton et d'Agassiz semble avoir voulu accroître
ce nombre presque indéfiniment. Mais, le vague des expressions et
la confusion continuelle entre la race et l'espèce, font qu'il est
fort difficile de reconnaître quelle est au juste sur ce point la
manière de voir de Gliddon (1857) et d'Agassiz lui-même (4854-
4857).
Quoique l'ouvrage de Virey soit absolument sans valeur et que
celui de Bory ne doive être consulté qu'avec circonspection, ces deux
auteurs ont eu le mérite de chercher à représenter les rapports des
groupes humains entre eux par une classification méthodique. J'ai
indiqué les vues du premier. Bory chercha ses caractères les plus
importants dans la chevelure. Bien que n'admettant qu'un seul genre
humain, il partagea ses quinze espèces d'hommes en deux grands
groupes, les Leiotriqves et les JJlotriqiies, comprenant chacun un
certain nombre de races, sous-di visées parfois en variétés. Toutes
ces distinctions sont fondées exclusivement sur des caractères phy-
siques. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (4858) et Huxley (4874) ac-
ceptèrent cette division fondamentale. Toutefois, le premier se plaça
plus tard à un autre point de vue et trouva dans le squelette de la
face les caractères qui le conduisirent à admettre les quatre types
fondamentaux : orthognathe, eurygnathe, prognathe et eury-pro-
a.
X PRÉFACE.
gnalhe. Lui aussi agit en naturaliste et fonda sa classification sui-
tes caractères physiques seulement.
D'Omalius d'IIalloy (1839-1869) et Latham (1850-1862) intro-
dni^^irent la linguistique dans la répartition des groupes humains.
Le premier fonda la distinction de ses cinq races, ainsi que celle
des rameaux et des sous-rameaux qu'il reconnaît chez elles, sur les
caractères extérieurs et surtout sur la couleur. Mais il prit les langues
pour point de départ de la subdivision en familles et m peuples. On
voit que le savant belge a proposé une véritable classification et une
nomenclature. Il a aussi voulu donner une histoire abrégée de toutes
les populations humaines; mais ce résumé est vraiment par trop
succinct.
Latham a aussi sa classification particulière; mais il n'est pas na-
turaliste et se laisse trop influencer par des considérations géogra-
phiques, ce qui le conduit à méconnaître les rapports les plus évi-
dents. Son œuvre n'en a pas moins une importance bien réelle. Sans
approcher de Prichard, qu'il semble avoir pris pour modèle, il en a
conservé la tradition.
Waitz (1859-1865) a travaillé à peu près de même, mais il est
infiniment plus érudit que ses prédécesseurs, et son grand ouvrage :
Anthropologie der Naturv'ôlker, qui n'embrasse, d'ailleurs, qu'une
partie de l'humanité, surabonde en documents de toute sorte, classés
suivant un système qui peut laisser à désirer, mais qui facihte consi-
dérablement les recherches.
Malgré de nombreuses défectuosités, ce livre, terminé par Ger-
land, sera toujours consulté avec fruit.
Aucun ouvrage de ce genre n'a paru en France depuis ceux que
nous venons de rappeler. Nos grands naturalistes ne se sont guère
occupés de l'homme. Guvier (1820) et Mihie Edwards (1845) se sont
bornés à lui consacrer quelques pages et quelques figures en tête
de leurs traités de zoologie. Duméril avait agi de même. Serres et
Flourens, dans leur court passage à la chaire d'Histoire naturelle de
l'homme, n'ont publié que bien peu de chose sur ce sujet, que
chacun d'eux envisageait d'ailleurs au point de vue de ses études
habituelles. Celui de nous qui leur a succédé au Muséum (1855) a
bien exposé à diverses reprises à ses auditeurs l'histoire très dé-
taillée de tous les groupes humains ; mais il n'a fait connaître cette
partie de son enseignement que par quelques écrits isolés et par sa
classification (1867-1878).
Les études ethnologiques ne se sont pas arrêtées pour cela, pas
plus en France qu'ailleurs. En 1843, Roulin donna une très bonne
traduction de l'abrégé de Prichard, publié en Angleterre l'année
précédente. Vers la même époque, il fit paraître dans l'édition
illustrée du Règne animal, une série de figures dont quelques-
unes sont originales. L'histoire des races humaines a été abordée,
mais d'ordinaire à un point de vue trop général par MM. Courtet
de l'isle (1838), Eusèbe de Salles (1848), de Gobineau (1855),
Hollard(1855),Deschamps(1857),Pouchet(1858),Clavel(1860),etc.
En revanche, un certain nombre de groupes ethniques, indigènes ou
exotiques, ont été étudiées monographiquement par divers auteurs.
L'élan donné par la Société d'anthropologie de Paris, a provoqué la
publication d'une foule de travaux anatomiques ou descriptifs;
et, si nous pouvions entrer ici dans ces détails, nous aurions à
citer bien des noms, parmi lesquels il en est un qui nous est parti-
culièrement cher \ Nous-mêmes, nous avons essayé de donner dans
nos Cranîa Ethnica une craniologie comparée de toutes les races
humaines. Les Bulletins des Sociétés d'anthropologie et de géogra-
phie, les Revues spéciales et littéraires, les livres publiés par des
voyageurs chaque jour plus nombreux, renferment une quantité
énorme d'observations et de faits. Malheureusement, ces documents
sont trop dispersés. Par suite, il en est qui n'arrivent pas à ceux qu'ils
1. On comprend que nous voulons parler de Broca qui, par sa méthode des in-
dices, a complété l'œuvre de Blumenbach et de Retzius et rendu possible tant de
progrès dans toutes les branches de l'anthropologie descriptive.
XII PRÉFACE.
intéresseraient le plus, et le public, même intelligent et lettré, reste
étranger aux connaissances ethnologiques.
Il nous a semblé que le moment était venu de reprendre la tradi-
tion de Bufîon, deBlumenbach, dePrichard. Partout se manifeste un
mouvement d'expansion inattendu. Les vieux empires de l'Extrême
Orient envoient leurs fils s'instruire dans nos écoles et s'ouvrent à
notre activité; les nations européennes s'efforcent à l'envi de prendre
pied sur les terres restées jusqu'ici en dehors de leur influence; la
facilité croissante des communications va de plus en plus mettre
en contact toutes les races du globe. — H y a évidemment plus
qu'un intérêt de curiosité à bien connaître ces populations, dont nos
pères savaient à peine les noms, et qui entrent dans notre vie
journalière.
Voilà pourquoi nous croyons faire une œuvre utile à la fois à
la science et au pays en cherchant à grouper dans une même
publication les principales données recueillies jusqu'ici relativement
à toutes les races humaines.
Un ouvrage systématique rédigé d'après un plan arrêté d'avance,
aurait présenté peut-être certains avantages. Toutefois nous avons
préféré recourir à des monographies indépendantes, dont lensemble
constituera une véritable Blbliotlicque eth)iologique.
Cette manière de procéder permet de porter la division du travail
aussi loin qu'il peut être nécessaire; de s'adresser à tous les hommes,
voyageurs ou savants, qui doivent à leurs études des connaissances
spéciales; de mettre à profit les révélations qui peuvent se pro-
duire d'un moment à l'autre sur des groupes jusque-là peu connus.
Elle peut en outre agir sur les écrivains eux-mêmes, en leur rap-
pelant que, dans une monographie, rien ne saurait être négligé.
Un livre de ce genre doit présenter le tableau aussi complet que
possible de tous les caractères physiques, intellectuels, moraux et
religieux delà race qu'il fait connaître; il doit nous renseigner sur
le rôle qu'elle a joué au point de vue ethnique aussi bien que
PRÉFACE. XIII
politique. Mais nous ne pouvons espérer que tous nos collabora-
teurs remplissent ce cadre d'une manière uniforme. Inévitablement,
selon la direction habituelle de ses études, chacun d'eux insistera
plus particulièrement sur certains côtés de l'histoire des popula-
tions.
Nous accèptons d'avance cette diversité.
Toutefois, nous demanderons à nos collaborateurs de regarder
l'Ethnologie comme étant au fond une branche des sciences natu-
relles; nous les engagerons à suivre les méthodes qui ont tant con-
tribué au progrès de ces sciences. Par cela seul, ils établiront entre
toutes leurs œuvres, quelques différentes qu'elles soient sous d'autres
rapports, une sorte de lien commun et leur donneront un cachet
essentiellement scientifique.
Notre publication comprendra d'abord, autant que possible, l'his-
toire des grandes races qui ont joué un rôle plus ou moins considé-
rable dans l'ancien et le nouveau continent, en dehors du monde
classique et des contrées qui s'y rattachent. Mais nous espérons
passer successivement en revue toutes les races du globe. Notre
Bibliothèque présentera ainsi, avec le temps, un tableau complet de
l'humanité.
Déjà nous avons publié une première monographie. D'autres sont
en préparation, et l'une d'elles sera bientôt mise sous presse.
Ces monographies devant paraître isolément, et sans aucun ordre
déterminé, il était nécessaire que le lecteur pût se renseigner sur les
rapports qui unissent la race, dont parlera chacune d'elles, à d'autres
groupes plus ou moins éloignés. — Une Histoire générale des races
humaines^ présentant une sorte d'abrégé de ce que sera un jour
notre Bibliothèque, répondra à ce besoin. Elle comprendra, indé-
pendamment de l'Introduction, quatre volumes, consacrés aux
Blancs, aux Jaunes, aux Nègres et aux populations américaines.
Trois de ces volumes sont en préparation et l'un d'eux est à peu
près terminé.
XIV PRÉFACE.
Enfin, la plupart des questions générales de l'Anthropologie repa-
raissent sous une forme ou sous une autre dans l'histoire de chaque
groupe particulier. Il était donc utile de résumer brièvement ce que
nous savons à ce sujet. Il fallait en outre montrer comment les races
humaines, si nombreuses et si variées, peuvent être réparties dans
un cadre méthodique permettant de comprendre à la fois les simi-
litudes qui les rapprochent et les différences qui les distinguent. —
C'est dans ce but qu'a été rédigée Y Introduction placée en tête
de notre Bibliothèque.
Et, maintenant, nous faisons appel à tous les hommes de savoir et
de bonne volonté, prêts à ouvrir cette publication à tout écrivain, à
tout voyageur qui voudra s'associer à nous pour jeter un jour nou-
veau sur l'histoire naturelle des populations qui se sont partagé le
globe.
A. DE QUATREFAGES. E.-T. HaMY.
AYERTISSEMENT
V Introduction à V étude des races humaines, écrite dans un but
spécial, ne comportait pas de longs développements. Ici, j'avais
seulement à résumer l'ensemble des notions acquises sur V espèce
humaine^ dont notre publication est destinée à faire connaître les
races. Je renvoie donc à mes autres livres le lecteur qui désirerait
des renseignements plus détaillés \
Cette Introduction est divisée en deux parties.
La première est consacrée aux Questions générales. J'ai déjà
abordé ce sujet à diverses reprises et n'avais par conséquent pas à le
développer outre mesure. Je devais surtout tenir compte des faits
nouveaux permettant d'aborder quelques points de la science que
j'avais jusqu'à présent traités d'une manière sommaire ou même
laissés entièrement de côté, faute de données suffisantes. J'ai été
conduit ainsi à insister sur ce qui est relatif à l'existence de l'homme
tertiaire ; à l'histoire des races fossiles d'Afrique, d'Asie et d'Amé-
rique; au centre d'apparition de l'espèce humaine et au centre de
caractérisation de ses races fondamentales; au mode de peuplement
du globe et, en particulier, aux anciennes migrations qui se sont
succédé en Europe depuis les temps tertiaires, etc.
Dans les chapitres consacrés à l'examen des caractères, je n'ai
pas cherché à décrire avec détail toutes les particularités qui dis-
tinguent les races humaines. Je me suis attaché seulement à pré-
1 . Voir la liste de mes diverses publications en tète du volume.
XVI AVERTISSEMENT.
ciseï^ la véritable signification des principales et à en apprécier la
valeur caractéristique relative.
La seconde partie a pour sujet la Classification des races hu-
maines.
Dans un chapitre spécial, j'ai rappelé les principes qui doivent
guider l'anthropologiste tout comme le zoologiste ou le botaniste;
j'ai cherché à montrer comment on peut faire à l'étude d'un ensemble
de races, l'application de la méthode naturelle; j'ai exposé la no-
menclature que j'emploie depuis bien des années pour distribuer
toutes les populations du globe en groupes subordonnés, confor-
mément à cette méthode. Comme le font aujourd'hui tous les
naturalistes, j'ai cherché la place qui convient aux races fossiles
dans les tableaux de classification, et les y fait figurer, après avoir
résumé leur histoire. A cela près, les tableaux placés en tête des
chapitres suivants sont, au fond, semblables à ceux que j'ai déjà
publiés à diverses reprises. Mais je les ai développés et complétés.
Je crois les avoir améliorés, sans me dissimuler qu'ils devront rece-
voir encore bien des perfectionnements avant d'être l'expression de
la réalité.
Je n'avais ni à décrire les populations qui figurent sur ces ta-
bleaux, ni à en faire l'histoire. Cette œuvre revient à mes collabora-
teurs. J'ai voulu pourtant appeler l'attention sur certains faits géné-
raux trop souvent négligés, et j'ai ajouté des considérations parfois
assez détaillées sur les centres de formation des types secondaires,
sur les migrations, sur les mélanges ethniques, etc. J'ai toujours
traité ces questions dans mes cours, à propos de chaque race dont je
faisais l'histoire ; mais, excepté en ce qui touche aux Polynésiens,
elles n'avaient été de ma part l'objet d'aucune publication. Cette
partie du livre peut donc être regardée comme la plus nouvelle. On
comprend d'ailleurs que je ne pouvais entrer ici dans tous les dé-
tails qu'elle comporterait, et j'ai dû me borner à indiquer les lignes
principales.
AVERTISSEMENT. xvir
L'intelligente libéralité de l'éditeur m'a permis de multiplier
les figures qui éclairent et souvent complètent le texte. Presque toutes
celles de la première partie ont été dessinées par M. Schmidt avec un
talent et une fidélité que je suis heureux de reconnaître.
Sauf pour un nombre relativement très restreint, ces figures sont
originales et représentent soit des objets appartenant aux collec-
tions du Muséum et du Trocadéro, ou à des collections particulières,
soit des types de races à peu près tous reproduits d'après des pho-
tographies. Ainsi, MM. Alphonse Edwards, de Rochebrune, Sanson
ont mis à ma disposition d'intéressantes pièces ostéologiques; le
prince Roland Bonaparte m'a ouvert ses magnifiques albums pho-
tographiques; M. Ladislau Netto celui qu'il a recueilli au Brésil;
Nordenskiold ma envoyé toute une collection de photographies
prises par son éminent compagnon Palander ; j'ai pu choisir dans
celle que F. Potteau, simple employé du Muséum, avait su former
sans sortir de Paris et dans celles qu'ont rapportées de leurs voyages
MM. Delaneau, Noirot et Bayol, Charnay, Crevaux, Révoil, Simonin,
Pinart, Harmand, Moréno, Janssen, Brau de Saint-Pol-Lias, E. de
la Croix, Montano, Chantre, Néïs, Bolliew, Marche, Toumanoff.
Les bustes moulés sur le vivant par Damoutier et M. Stahl m'ont
fourni quelques figures. Enfin, j'ai fait compléter par un artiste
habile les esquisses prises à la chambre claire et ébauchées par le
docteur Maget, et M. Gapus a bien voulu prêter ses croquis pour
composer une planche pour mon livre.
Les têtes osseuses des races humaines figurées dans la première
partie ont toutes été photographiées par M. le docteur Delisle,
attaché au laboratoire d'anthropologie du Muséum. Celles de la
seconde partie ont toutes été diagraphées et pantographiées au quart
par M. Formant, dont le nom seul est une garantie d'exactitude.
Toutefois, pour compléter cet appareil de démonstration, j'ai dû
faire des emprunts à diverses publications. Plusieurs auteurs et
éditeurs h^ançais ou étrangers ont bien voulu me venir en aide.
xviii AVERTISSEMENT.
M. Gaudry a mis à ma disposition ses clichés des silex taillés de
ïhenay; M. E. Cartailhac, ceux des silex de Portugal et de diverses
amulettes; M. Verneau, ceux des Pintaderas des Canaries et du
Mexique; M. Charton, celui du brandon de la Saint-Jean ; M. Gustave
Retzius m'a autorisé à reproduire le portrait d'une de ses Finlan-
daises ; MM. Fraipont et Lohest ont fait de même pour leurs figures
de crânes de Spy; M. Reinwald m'a communiqué divers clichés de sa
belle édition de Darwin; la maison Gurmer, ceux de quelques figures
de mammifères; M. Hamy celui de son schéma des races métisses
du Mexique. M. Bloxam, secrétaire adjoint de l'Institut anthropo-
logique de Londres, m'a envoyé l'autorisation de faire copier divers
dessins de MM. Lubbock, Pitt-Rivers, Gooch, Man, etc.; grâce à
M. Huxley, j'ai pu reproduire ceux de son mémoire sur les formes
extrêmes du crâne humain; MM. Medlicott et Blanford m'ont de
même permis de prendre, dans leur ouvrage sur la géologie de
l'Inde, les figures de silex taillés quaternaires de la Nerbuddah et
du Guadavery. Enfin, M. Cassel m'a autorisé à réduire plusieurs
dessins choisis dans le magnifique ouvrage de MM. Fulton et
Ludlow sur les pigeons.
J'ai emprunté à Whipple son croquis de la distribution des
pueblos tiguex, et à M. Brooks sa carte des naufrages japonais. Les
autres cartes ont été dressées par moi.
Je suis heureux de remercier publiquement toutes les personnes
dont la gracieuse obligeance a contribué à rendre ce livre plus
intéressant et plus instructif.
A. DE QUATREFAGES.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
Préface
avertissemeat
Table des figures
CHAPITRE I.
Règne humain
Obligation pour l'anthropologiste naturaliste de déterminer la place qui
revient h. l'homme dans la classification des êtres organisés, 1 . — L'homme
forme-t-il h lui seul un règne spécial? Buffon, Linné, L Geoffroy Saint-
Hilaire, 2. — Caractéristique des Empires et des Règnes de la nature, 5.
— Caractéristique du Règne humain, 6.
CHAPITRE II.
Unité de l'espèce humaine
Diversité des groupes humains; monogénisme et polygénisme, 7. — Con-
séquences scientifiques des deux doctrines, 8. — Définitions de l'espèce,
de la variété et de la race, 10.
Nécessité de comparer l'homme aux autres êtres organisés ; identité des
lois et des phénomènes physiologiques, \ \. — Variabilité chez les végé-
taux, arbres à fruit, légumes, etc., 12. — Variabilité chez les animaux,
taille, couleur, 15. — Races animales, porc, 16. — Lapin, 17. — Mou-
ton, 18. — Bœuf, 19. — Chien, 22. — Coq, 27. — Oie, canard, 30. —
Pigeon, 31 . — Application des faits précédents à l'histoire de l'homme, 42.
— Fusion et entre-croisement des caractères chez les races, 44. —
Phénomènes de la génération, métissage et hybridation, 45. — Métissage
humain, triples métis, 47. — Conclusion, 50.
CHAPITRE III.
Origine première de l'espèce humaine
Théories transformistes diverses, 51. — Darwinisme, 53. — Prétendue
origine simienne de l'homme, 55. — Prétendus caractères ataviques, 56.
6*
XX TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
— Homme fossile, crânes du Néanderthal et de Castenedolo, 59. — Incom-
patibilité du darwinisme et du polygénisme, 61. — Impossibilité actuelle
de remonter à l'origine première des espèces, 02.
CHAPITRE IV.
Antiquité de l'espèce humaine et de ses races fossiles ; populations
actuelles
Homme quaternaire, 04. — Variété des races humaines quaternaires euro-
péennes ; races de Canstadt, de Cro-Magnon, de la Truclière, de Gre-
nelle, 65. — Races de Furfooz, \ase du Trou du Frontal, 73. — Instru-
ments paléolithiques, 76. — Asie, 77. — Afrique, 80. — Amérique ;
instruments paléolithiques, 82. — Crânes de Lagoa-Santa (Brésil), 84. —
Crânes des Pampas ( Buenos- Ayres), 85. — Crâne de Calaveras (Cali-
fornie), 86.
Homme tertiaire; objections théoriques faites à son existence, 88. — Homme
tertiaire européen ; Saint-Prest, 91. — Otta, 92. — Thenay,Puy-Courny, 93.
— Monte-Aperto, 96. — Castenedolo, 99. — Homme tertiaire américain,
Californie, 101. — Pampas, 103.
Survivance des races humaines fossiles ; races européennes, Guanches, 105.
— Races américaines, Botocudos, 111. — Races de l'époque géologique
actuelle; Kjœkkenmœddings, race de Mugem, 112. — Absence d'hiatus,
âge du chien, 114. — Races néolithiques; dolichocéphales et brachycé-
phales, 115. — Chronomètres préhistoriques ; lac Léman, alluvions de la
Saône, chute du Niagara, polypiers de la Floride, 121.
CHAPITRE Y.
Origine géographique de l'espèce humaine
Théories autochtonistes générales, prétendu cosmopolitisme de l'espèce
humaine, 124. — Théorie d'Agassiz ; centres d'apparition, 125. —
Absence de cosmopolitisme chez les végétaux et les animaux, 128. —
Application à l'histoire de l'homme, 129.
Cantonnement progressif des espèces et des genres chez les animaux et les
végétîTux. — Centre d'apparition de l'espèce humaine, hypothèse de la
Lémurie en désaccord avec les faits, 131. — Distribution des trois types
humains fondamentaux et des trois types linguistiques essentiels autour
du massif central de l'Asie, 131. — Le centre d'apparition de l'espèce
humaine doit être placé plus au Nord, 133.
CHAPITRE VI.
Peuplement du globe
Notre globe a été peuplé par des migrations dont les plus anciennes sont
'parties du centre d'apparition de l'espèce, 135. — Migrations tertiaires en
Europe et en Asie, Esquimaux, 136. — Conséquence des froids de l'époque
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. xxi
glaciaire ; grandes émigrations ; centre de caractérisation des types humains
fondamentaux, 137. — Hommes quaternaires européens, 139. — Industries
de la pierre polie en Asie pendant l'époque quaternaire; émigrations néo-
lithiques, 140. — Importance et généralité des migrations, dissémination
accidentelle; Polynésiens, Mélanésiens, 144, — Aujourd'hui la terre n'est
peuplée que de colons, 147.
CHAPITRE YII.
Acclimatation de l'espèce humaine 148
Erreurs et exagérations en sens contraire au sujet de Facclimatation, 148.
— Lutte pour l'acclimatation ; sacrifices d'individus et de générations,
blé de printemps semé en automne, oies de Bogota, poules de Cuzco, 149.
— Comment on doit évaluer le temps, lorsqu'il s'agit d'acclimatation,
150. — Acclimatation des Européens aux Antilles; erreurs des statisti-
ciens, 151. — Influence du milieu et de la race sur l'acclimatation, 153.
— Faits généraux, 154.
CHAPITRE VHI.
Homme primitif, ancienneté des types ethniques 156
Conjectures sur quelques-uns des caractères qu'a pu présenter l'homme
primitif, 156. — Caractérisation progressive des types actuels, 158. —
Ancienneté relative de ces types déduite des caractères physiques et
linguistiques, 160. — Ancienneté relative et superposition des races
dans une localité donnée, 162.
CHAPITRE IX.
Formation des races humaines 165
Races animales sauvages naturelles; renard, lion, 165. — Races libres ani-
males et végétales, 168. — Influence du milieu sur l'homme ; colons
français, Anglo-Saxons et Nègres en Amérique, 169. — Créolisation ;
prétendue dégénérescence des Européens émigrés ; Yankees, Cana-
diens, 171. — Métissage humain ; son ancienneté, son importance, 172. —
Centre de formation ou de caractérisation des races; centres maritimes et
continentaux; Tasmanie, Océanie, États-Unis, 173. — Prétendue influence
fâcheuse du métissage entre races humaines ; métis du nègre et du
blanc, 177. — Phénomènes du métissage ; énergie héréditaire, fusion et
juxtaposition des caractères, 182. — Ressemblance unilatérale, 185. —
Différence d'action du milieu et du croisement dans la constitution des
races, 186. — Hérédité directe, hérédité alternante, atavisme^ uniformi-
sation des races métisses, 187.
CHAPITRE X.
Des caractères ethniques en général 188
Anthropologie et zootechnie; diverses catégories de caractères, 188. — Mé-
XXII TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
thode naturelle ; importance relative des caractères, supériorité des carac-
tères anatomiques, 189. — Prétendus rapports entre les caractères phy-
siques et les caractères intellectuels; capacité du crâne, 191. — Théorie
simienne et théorie évolutive humaine, 194. — Nègre et Blanc ; bassin,
avant-bras, prognathisme, arrêt et excès d'évolution, 195. — Véritable
signification des particularités qui distinguent les races, 199.
CHAPITRE XI.
Caractères physiques
Caractères extérieurs; chevelure; fusion et entre-croisement, 201. — Action
du métissage, Nègres à cheveux lisses, 206. — Couleur de la peau; fusion
et entre-croisement; action du métissage, 207. — Traits du visage; indice
nasal extérieur, entre-croisement, 209. — Taille et proportions du corps ;
variabilité; fusion et entre-croisement, 211.
Caractères anatomiques; squelette du tronc et des membres; platycné-
misme, 212. — Caractères craniologiques ; capacité crânienne, fusion et
entre-croisement, 214. — Indice céphalique horizontal, fusion et entre-
croisement, 215. — Autres indices céphaliques, 219. — Brachyopsie et
dolichopsie, 220. — Indice nasal; arrêt d'évolution, 221. — Indice orbi-
taire; arrêt d'évolution, 222. — Prognathisme; entre-croisement, 223. —
(Caractères tirés des parties molles; cerveau, poids du cerveau, 224. — Gé-
néralité de la fusion et de l'entre-croisement accusée par tous les carac-
tères pouvant être représentés par un nombre, 227.
Caractères physiologiques et pathologiques, 227. — Influence de la tempé-
rature et du genre de vie sur l'âge de puberté ; variations à cet égard chez
les populations de même sang et de même origine, Blanches et Né-
gresses, 228, — Universalité du cadre nosologique, 229. — Immunités
pathologiques variables et temporaires, 230. — Influence du croisement;
races dérivées, 231 .
CHAPITRE XII.
Caractères intellectuels
Langage; fausse assimilation des langues humaines et des voix animales;
langues oubliées donnant lieu à des erreurs ; Guanches et Scandi-
naves, 233. — Métissage linguistique, 234. — • Fusion et entre-croisement
des caractères linguistiques, 235.
Etat social ; les trois types humains fondamentaux présentent les trois états
sociaux élémentaires, 236. — Indications fournies par les produits de l'in-
dustrie et de l'art; réserves à faire à ce sujet, 238. — Chronologie et
synchronisme ; vase de Furfooz, industries des Mincopies,241. — Les âges
archéologiques ne sont en réalité que relatifs et locaux; polygénisme
métallique, 244. — Substitution des industries, 246. — Importance des
traditions conservées chez les sauvages, 247. — Traditions des Maoris, 248.
— Tradition des Tiguex, 250. — Influence fâcheuse du faux orgueil
européen, 251.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
CHAPITRE XIIL
Caractères moraux et religieux
Universalité de Li notion du bien et du mal moral, diversité des actes qui
l'accusent ; pudeur, femme Mincopie et Européenne, 252.
Caractères religieux; nécessité d'oublier nos conceptions européennes pour
pouvoir les apprécier, 253. — Prétendu athéisme de certaines populations
humaines, 254'. — Bouddhisme, 256. — Universalité de la croyance aux
revenants et par conséquent à une autre vie; funérailles temporaires des
Mincopies, 258. — Conceptions diverses relativement à la nature de
l'homme et à la destinée des âmes; Tongans, Mincopies, Issinois, 259. —
Divinités; Dieu suprême ; Australiens, Boschimans, Hottentots, Minco-
pies, 260. — Indépendance fondamentale de l'intellig-ence et de la reli-
giosité; Taïtiens, Peaux-Rouges, anciens Finnois, Mongols, Nègres, 262.
— Influence des croyances religieuses ; Béchuanas, Mincopies, 264. —
Absence totale de temples et d'idoles chez des populations profondément
rehgieuses; Hottentots, 265. — Distinction entre le Dieu et son image;
Havaïens, 265. — Prières, 266. — Prétendue initiation des races infé-
rieures par des populations plus éclairées; Binouas, Australiens, Min-
copies, Hottentots, 267. — Juxtaposition et mélanges des plus tristes
superstitions à des croyances élevées chez les sauvages; Taïtiens, Mongols,
Mincopies, Peaux-Rouges, Nègres, 268. — Mélanges analogues chez les
nations les plus civilisées; la sorcellerie en Europe, 270. — Amulettes ;
rôle joué par les pierres de foudre et les flèches des fées chez les peuples
européens anciens et modernes, 271. — Religion et superstition; survi-
vance et fusion des croyances; mythologie populaire, 272. ]
La religiosité chez les races humaines fossiles ; sépultures attestant la
croyance à une autre vie chez les races de Cro-Magnon et de Furfooz, 277.
— Prétendus remaniements par les hommes néolithiques, 279. — Amu-
lettes, absence d'idoles, 289. — Religiosité des races néolithiques; sépul-
tures, amulettes, absence presque universelle d'idoles ou de fétiches ;
exceptions à cette règle, grottes de la Marne, 281. — Ancienneté possible
de quelques superstitions populaires, 283.
SECONDE PARTIE
CHAPITRE XIV.
Observations générales
Différences entre Vespèce et la race au point de vue de la classitication, 285.
— Nomenclature et distribution des groupes de races humaines, 286. —
Méthode naturelle, 288. — Difficulté de son application aux races
humaines, 290. — Observations sur les tableaux de classification, 292.
XXIV TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
CHAPITRE XV.
Types fondamentaux
Répartition des races humaines en trois troncs ou groupes fondamentaux,
298. — Races fossiles, moyens de reconnaître la place qui leur revient
dans un cadre de classification méthodique, 299. — Races blanches fossiles ;
races de Furfooz et de Grenelle, 301.— Race de la Truchère, 302.— Race
de Cro-Magnon,303. — Race de Canstadt, 305. — Races jaunes fossiles;
race de Lagoa-Santa, 308. — Race des Pampas, tête de Calaveras, 309. —
Conclusions générales relatives aux races fossiles, 310. — Races néolithiques
européennes, 311. — Succession des anciennes races en Europe, 313.
Aire occupée par les races blanches, 314. — Aire des races jaunes, 315. —
Ces deux aires sont continues, 3iG. — La race nègre a deux aires distinctes ;
ressemblance extrême des races de ces deux aires, 317. — Aire primitive
unique de la race nègre en Asie; témoins laissés par elle; nègres Susiens,
Dravidiens noirs, etc., 326. — Aire mélanésienne ; aire africaine, 330. — Les
Australiens dans l'Inde, 332. — Conclusions générales relatives aux trois
types fondamentaux, 333.
Chiffre des populations humaines; nombres donnés par d'Omalius, 335. —
Surface des aires habitées par les races fondamentales et leurs métis océa-
niens ou américains, 337.— Chiffre des populations se rattachant aux trois
types linguistiques, 338. — Statistique des religions, 338.
CHAPITRE XVI.
Races noires
Statistique et répartition générale des races noires, 339. — Difficultés spé-
ciales de la classification de ces races, 340. — Tableau des races nègres,
343. — Nègres orientaux ; Négritos, 344. — Dravidiens, 346. — Veddahs,
347. — Ancienneté des races négrito; modifications de ce type par divers
éléments ethniques, 350. — Métis de Négritos, 351. — Papouas, 353. —
Voyages des Mélanésiens, 355. — Métis Papoua-maoris, 357. — Métis
Carolins; ruines remarquables de Pouynipet, 358. — Immigrations de
races étrangères chez les Papouas, 360.
Tasmaniens, leur destruction totale par la guerre et la phtisie, 363. — Aus-
traliens, 366. — Traces de métissages divers, 368.
Nègres africains ou occidentaux, 371. — Incursions des Jagas, 372. — Inva-
sion des Fans ou Pahouins ; anciennes migrations, 378. — Grands em-
pires nègres, 379. — Conséquences ethnologiques de ces mouvements des
populations, 381. — Boschimans; Hottentots; mélanges, 382. — Tradi-
tions, 383. — Négrilles; ce sont les Pygmées africains des auteurs clas-
siques, 389. — Obongos, 390. — Zoulous; métis de Nègres et d'Arabes,
390.— Influence ethnique des Arabes, 392.— Malgaches, 395. — Peules.
— Nègres du Soudan, 400. — Populations métisses de la côte occidentale,
Boubis, Congos, 404. — Migrations et dissémination des Nègres, 405. —
Esclavage, son influence ethnique, 407. — Avenir de la race nègre en Ara-
bie et en Amérique, 409.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
XXV
CHAPITRE XVII.
Races jaunes 411
Statistique et répartition générale des races jaunes, 411. — Invasions des
Jaunes en Europe, 4H . — Zone de métis entourant l'aire des Jaunes, 41 3.
— Mélange des races jaunes entre elles, 414. — Tableau des races jaunes,
419, Age de la race fossile des Pampas; tète de Galaveras, 419. —
Age de la pierre polie en Amérique contemporain de notre âge paléoli-
thique, 422. — Mélange des races blanches et jaunes en Asie, 423. —
Indo-Chinois, 42G. — Conquête progressive et excentrique des Chinois;
ses résultats ethnologiques, 427. — Samoyèdes, leur origine méridionale,
432. — Esquimaux; leur aire d'habitat, 434. — Migrations boréales dans
les deux continents, 437. — Avenir possible des races jaunes représentées
par la Chine, 437.
CHAPITRE XVIIL
Races blanches 440
Statistique et répartition générale des races blanches, 440. — Origine des
populations européennes, 441, — Race de Canstadt, 441. — Race de
Cro-Magnon; résumé de son histoire depuis les premiers temps quater-
naires, 443. — Race de la Truchère, 447. — Races de Furfooz, 448. —
Race de Grenelle, 449. — Remarques au sujet des groupes allophyles et
finnois, 453. — Tableau des races blanches, 456. — Tchouktchis, 457.
Koluches, 463. — Aïnos, Kubus, Yutchis, Miao-tsé, 464. — Caucasiens,
470.— Euskariens, 477. — Finlandais, 480. — Arabes, 482. — Libyens, 484.
Somalis, Bicharis, Nubiens, 486. — Aryans, deux types, 488. — Aryans
brachycéphales ; Tadjiks et Celtes, 489. — Allemands du Sud, Ligures,
Romains, 490. — Aryans dolichocéphales, Francs, Burgondes..., Hellènes,
496. — Migrations aryanes, 498. — Rôle important du Blanc européen
dans le mélange des races humaines et son heureuse influence, 503.
CHAPITRE XIX.
Grandes races mixtes. — Rages océaniennes 504
Impossibilité de placer dans un cadre méthodique les races océaniennes et
américaines, 504. — Tableau des races océaniennes, 507. — Races à
éléments ethniques juxtaposés et fondus, 507. — Japonais, 508. — Hovas,
510. — Races malaisiennes; leur formation, 511. — Éléments ethniques
de ces races , 512. — Lieu d'origine des blancs indonésiens, 517. — Malais
proprement dits, 523. — Rôle des Aryans Hindous, 528. — Races micro-
nésiennes, 529. — Polynésiens, 529. — Mélanges ethniques en Polynésie,
532. — Résumé des migrations polynésiennes, 538. — Extinction des
Polynésiens; avenir de leurs métis, 541.
CHAPITRE XX.
Races américaines 543
Statistique et répartition générale des races américaines, 543. — Influence
ethnologique de la race fossile de Lagoa-Santa ou du Sumidouro et de
XXVI TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
celle des Pampas, 544. — Ages de la pierre, du cuivre et du bronze en
Amérique, 546. — Éléments ethniques; Nègres, Jaunes et Blancs qui
ont contribué au peuplement de l'Amérique, 550. — Éléments empruntés
aux races océaniennes, 558. — Routes suivies par les races de l'ancien
continent pour atteindre l'Amérique, 560. — Tableau des races améri-
caines, 565. — Athabascans, 565.— Orégoniens, 569. — Californiens, 570.
Puébléens, 572.— Mississipiens, 576.— Missouriens, 578. — Pensylvaniens,
580. — Canadiens, 583. — Mexicains, 586. — Yucatèques, 588. — Muiz-
cas, 589. — Péruviens, 590. — Pampéens, 591. — Botocudos, 593. —
Guaranis, (Caraïbes, 595. — Patagons, 599. — Antisiens, 601. — Mouve-
ments généraux des migrations en Amérique, 602. — Modifications subies
parles colons européens en Amérique et transformations linguistiques, 603.
— Résultats du métissage en Amérique et au Mexique en particulier, 604.
— Avenir probable des races métisses américaines, 606.
Conclusions générales de la seconde partie : Influence probable de la rapi-
dité et de la facilité croissantes des communications sur le futur état social
des populations humaines
ERRATA
Dans la planche des Pinladeras (p. 240), la figure 192 appartient seule
à la vallée de Mexico.
Dans la figure 225, la hache a été retournée.
TABLE DES FIGURE
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