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[PDF](+40👁️) Télécharger Discovrs presenté av Roy avant son partement povr aller assieger Sedan pdf
Bound volume includes: 21. Discours de la cruauté des cruautez, commise sur la frontiere de Liege -- 22. Discours merveilleux et mémorable d'une isle -- 23. Discours présenté à Monseigneur le Dauphin -- 24. Discours presenté au Roy avant son partement pour aller assieger Sedan -- 25. Discours a Monsieur le baron de Champier -- 26. Discours parenetique a Monseigneur le Duc de Seulli -- 27. Discours nouveau de la grande science des Femmes -- 28. Discours veritable advenu pres de Berselone -- 29. Discours au vray et memorable, d'un Gentil-homme de Savoye -- 30. Discours sur la figure du roy, eslevee a la porte de la maison de ville -- 31. Discours de la rencontre des deux armees navalesTélécharger gratuit Discovrs presenté av Roy avant son partement povr aller assieger Sedan pdf
m^BÊS^em
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^.Vé\ /s
D I s C O V R s
PRESENTE' AV ROY
AVANT SON PARTEMENT
POVR ALLER ASSIEGER
Sedan.
A PARIS,
ParEsTiENNE Pre vos TEV, demeurant
en la rue S. lean de Lacran au Collège
de Cambray.
i ^ ^.
iÈiîeUiu.
DISCOVRS
PRESENTE^ AV ROY
AVANT SON PARTEMENT
pour aller aflîeger Sedan.
OY du corps de tejlat grand F rince ttiteMrey
Henry Ihoneurdes Roy s de qui tafire mécUire^
Héros a qui les deux nontrienfdBde mortel^
^mfrenàspUiJîraux vers,& les tiens en efiimev.
Reçoy de mon eJpritU première 'viBime,
Que ie viens confacrer aux pieds de ton autcL
Si ton ame auiourdhuy iufien^nt offenfécy
JDumeJJfris de tes loixy refoult en fàpenfèe
jy aller punir l'orgueil dvn JuhieB fugitif \
TupeuXyparla valeur de tes grands Cappitaines^
Sans te mettre au péril des armes incertaines-,
Luy donner le trejpasy ou le faire captif
Farmy tant de rumeurs l'vniuers efionnantesy
Defiffresy de tamboursyde trompettes fonnanf es y,
Corîjidere combien tonfang efi pretieux 5
Sansfortirde Taris tu le peux vaincre en guerre .*-
Quand les JDtieux ont battu les enfans de la terre y.
Ils n'ont pas delaijfé leur demeure des deux ?
Aij
4
Prince qti^vn feti guerrier hrujle dans tes entrailles^
Et qui veux derechef retourner aux batailles ^
Ahhatre des châteaux, foudroyer des rampars:
S fais tu pas que la guerre ou ton humeur te pouffe ^
A ces )eune s foldat s femhle feulement douce y
^m n'ont iamais porté la culraffe de Mars ?
VeuX'tupar tes valeurs qui n ont point dépareilles
Faire voir a nos yeux encor d'autres merueillesy
Que celle qu'autrefois tufs dans nos dijcors ?
Nou6 auons affèz» veu t amour que tu nom portes^
En l'efiat malheur eux de tempeflesplm fortes y
Lors que tamainjonchoit les capagnes de morts,
Vn Roy qui prudemment me fnage (es année s y
Ne doiht rendre iamais f es valeurs prophanees
Contre vnpetit/uhieôlqu'ilpeut toujours ranger:
1 1 luy fufft de faire ainji quvn bon T Hotte y
^uifhns peine conduit le nauire qui flotte,.
Et ne trauaille p)int qu'en l'extrefme danger,
Cefi cotre lesgrans Roys,quvn Roy plein de vaillace
D oibt venir au conflit, s il faut rompre vne lance.
Non pas aller combattre vnfîmple auanturier :■
T,a guerre contre toy luy fèmble defirable.
Et fans plus longteps viure, il tiet pour honorable,.
De mourir parla main d'vnflbraue guerrier.
Apres auoir forty dvn abyfme d'affaires y
Bebro'ùillé des Chaos en des temps fi contraires^
Et mis la paix en France ou dominoitl' effort %
,§ue dir oit-on detoy,f la main de l'enuie,
E (lançoit maintenant vn malheur ffir ta vie^
Sinon que tes vejfeauxfe fintp^rdtt^ au p4rt t
f
iy combien ky h as tes fortunes font belles f
Ton J>aufin tefuccede aux vertus naturelles ,
Tour régner en repos que veux-tu plus auoir ?
En tant d'honneurs diuers ta maifon eftfœconde^
^ue tout ce qu'aujourd'hui les autres Rois du mode
N'ont qu'en leur fui defir, tu l'as en ton pouuoir»
ir/iDieu quelquefois de fes faueurs cele/hs,
D'vn Prince aimé des Cieux a fécondé les gefies.
Au gré de fès fouhaits fes defjèins beniffant\
C'efi de t oy:,gradW^'^^H,qu'o peut iuflemet dire
De tous ceux que les loix efleuenta l'Empire y
Le père plm heureux y & le Roy plm puiJfanU
ly heau']etter les yeux fur la terre d^/ùrl'onde^
Pour pouuoir rencontrer quelqu'un qui te féconde ^
le nefçaurois rien voir d'égal a ta grandeur:
Les Frimes qu'icy bas on tient les plm célèbres^
Mefemblent obfcurcù d'vne nuiB de ténèbre s»
.Candie voy les rayons que 'jettent ta fpUndem'*
oHsfommes arriuez* a lafaifon dorée y
En nos affiliions autrefois defirécy
^uandlaflame & le fer deflruifoient nos Citez* t
Et voirrons maintenant ces voifîns deteftablesy
^ui rioient fans pitié de nos maux lamentables^
Plorer amèrement de nos fœlicitez,^
's s* attendoient de voir leur couronne enrichye^
Des beaux Ijsfloriffantsde cefle Monarchye,
Mais les voy la confus en leur entendement $
ils n* ont plus cetejpoir^ d^ leur fureur s' appai/êy
Voyansqueton Daujindont procède nofire aif
A pt^duitkurmifere& km ejionnement.
xA i^
€
Le fruit n^ef^ pas commun qu^au berceau de t enfant
Ce fils promet au monde ) & produit a la France
il rendra quelque iour auecques tantdhonnem
l^'oute la FalejUne àjes loix tributaire y
^u'il ira replanter Jur le hault du Caluaire y
V arbre ou fut attaché le corps de fin Seigneur^
Cefiluyquidefiruira toutes les feBe s folles
jyes peuples abufiez, de t amour des idolleSy
Bt tirant de leurs yeux les ténèbres d erreur y
Rendra de lAlcoran lespromefifes mocquées :
llbafiïra tEglïfi au lieu de leurs Mofiquées^
Et fi rendra par tout du monde la terreur,
De ces Roys haz>annez,les couronnes conquifèsy
Four remarque penderont au haultde nos Eglifie,
Nos yeux voirrontle Turcq parfis armes vainct
Et fa gloire a iamals fiubz, fis pieds étouffée :.
Il viendra dans le L ouure apporter en trophée
Son turban^fin armet^fin arc y &fin écu.
Au tour de fin retour que de reiouyffànces.
De chants yde feux yde rlsyde feflinsy^ de danfis
Et tes accueils y o Roy y quels feront-ils alors y
-jj^ j^uandainfi que I afin auec fis Argonaute s y
\ Apres tant de beaux fai^s c^dentreprifis haute.
Sa flotte de guerriers Jùrgira dans nos po\rts?
Lors qu il aura dompté tous ces peuples fiuuages y
il viendra momllerf ancre au bord de nos riuagCÀ
Rapportant d'Orient les richejfes & tor:
O combien fouftiendraThety s fur fin e/chinCi
De N autre s chargez* des butins de la Chine y
Etâ'efilauesvenm du climat de Mogor!
fofi qu'îUuYA l* âgé ou [es premières fiâmes
htidefir de t honneur hruflent les heUesames,
JEfiantdefon efloc de gloire ambitieux y
jljuiura les vertus quilte voirra produire.
Comme Fyrrhefins cejje afin défi conduire^
Auoit fin père Achille audeuant de fis yeux^
% f rince j à mon aduiSy a lame bien contente ,
jy auoirvn ficcefifeur digne de fin attente y,
Et qui peut voir florir la première fiaifin
Des]eunes ollimers qui couronnent fi table!
Tu recois maintenant ce plaifirfiuhaitable
Des enfans dont la Rojne a peuple ta maifion.
'dans l'efiat heureux de ces grâces diuerfisy
Cefia toy de cueillir le s fruits de tes trauerfis^
il ne te refie pins que de confiderer
Combien efi ta fortune en honneurs admirable y
Et s' il manque a ton heur quelque point defirablei
C efi le temps fiuUement pour le faire durer,
ais tofis les iufies vœux que d'vn^ ame rauie
Sans cefife nomfaifins pour les ans de ta vie y
Prolongeront fi bientheure de ton deftiny
Çj^vn tour qui doit venir on te voirra toy-mefin^
Surlechefdetonfilsajfeoirlediadémey
Ainfique fifi Confiant au j eune Confiantim
ffue dembrafifementSy& delarmes de ioycy
S'iladuientvne fois que la Roy ne le voye
En t efiat glorieux de fin couronnement !
Vsjoyne châfie & diuincy exemple defigefie,
X> e combien penfis-tu que lors ton alegrefie^
Fafira les douleurs d^ton enfantmmtf
Grand Roy m ne dois flm trmaiSerdauamagè^ i
lUfttempsde fenfermrefosdetonagey \
Ceji Ufn des trauaux oh tout homme f retend
Ajfeure a tes en fans les frm6ls de tes victoires.
Car fui/que tes combats ontfny nos hi/}oiresy
Tu dois bien, ce mefembley auoirtejprit content
Jl faut donner vn but au cours de nos voyages :
Régler fe s volontez, efi le propre des fagesy
Ceux qui Jèuhaittent tout, n' ont iamais de flaij,
La peur de n'auoir pas des alarmes leur donne:
^uefèrt depouuoir ejlre heureux par fi couronn
Si l'on efi malheureux par fin propre defir f
Tant plus l'homme a de biens, éf" plus la conuoitizi
D'en auoirdauantage enfin ame sattiz^e :
Son cœurtoufiours bruflant n' efi iamais fatis fait
Sans cejfe à. fis grandeurs il veut de laccroiffam
De la fin d'vn defir vn autre prend naifiance,
Ainfi par fès fiuhaits miferable ilfè faict^
Cefie humeur dadioufier coquefies/ur coquefies, (fï
M/l- bone aux j eunes Rois qui n*otpas veu leurs î
Maintes fois couronner de lauriers glorieux :
^^ Hais iltefieroit mal que ton te vifi pourfiiiure
Lemefiierde la guerre, en tâge ou tu dois viun
Nên pas en conquérant, mais en viôforieux.
Et bien qu'incefiamment l'image de la gloire,
^^mfe vient prefinter aux yeux de tamemoire^
Fuiffe encor aux combats ton courage exciter t
Nofire aifè toute s fois doit efire vne barrière j>
fôur arre fier le cours de ta fureur guerrière^
j^i m chrchefimn ^ifa te précipiter.
Hà
9
Mm c efi peu que de l'heur oii mmtç voyons efire,
^^ui ne le Jçaitenfèmhle & goufier & cognoïftrey
tourne confondit pas le bien & le malheur)
Et four ne rejjemhler a ces peuples barbares,
^uï font n€cej^tt eux parmy les chofes rares y
Tournauoir fastejpritd'en iuger la 'valeur.
Le Ciel égallement dé fart lavk humeine.
En nuiÛsfour le reposée orne en iourspourlapeine^
Apres tant de trauaux qui ne f ont fu fléchir.
Tant de flots de douleurs y et de guerres pajjees.
Ou ]adis tes vertm Je virent exercées.
En vn calme de paix il te faut rafrejchir.
ïlefl- temps, f âge Roj, que tu faces retraittei
La fortune te rit comme ton cœm fouhaïtte,
De t amour des François tu te vois voffejfeur,
ils fe tienent heureux /oubz. ton dbeyjjànce,
f*' Etn'ontiamais fenty teffecfde ta puiffance,
^ue quand ils ontgouflé les fruiê^s de ta douceur.
quvn Prince eft bien né qui ne faiB point de faute.
Dans tabfolu pouuoir dvne charge fi haute!
Aufi Dieu, par toyfeul, nom faiB iuger à l'œil,
^ue eefiluyqm far nm^les Empereurs ordo/i^e:
llne faut pointpenfèrque le haz^ardles donne,
Cefile décret diuin de l^ éternel confeiL
^^^d il chérit vn peuple ilenfaiB voiries marques,
Das les humeurs des gras quilchoifitpourMonaT'
^mfkges ne votpottde leurfieptre abusas: (que s.
Combien de Ehattons sils pouuoieteftre Fnnces,
Pour tenir en leurs mains les refoesdesProuinces,
Èmhrmef oient k monde ^ eu^x-mefmes s'ebrazas^
llejl tant de mutins qui troMeroient la terre
N'efioit que leur misère au deuoirles enferre !
S'ils pouuoient se leuerd'vn degré de hauteur^
Toute crainte de Dieu leur fer oit incogneue :
Mais la gloire fuprême ou ta force efi venue y
Ne te peut cmpefcher d'en reuererl'autheur.
Le peintre tout frudent dont touurage nomfommes^
Faittoujioursfourle mieux le s fortunes des home s
S'ilauientqu'à beaucoup fa main aitrefufe
Les grandeurs ô* les biens : c*ejl que/âproiddece,
Deuantqui le futur efi mis en euidence .
A veu que deja grâce ils auroient abufé,
Non^que toujîours aux bons les charges {pieidmêeSy
JDieuquelquesfois les baille à, ferfonnes mal-nées:
Car lors quvn mauuais -peuple irrite fè s fureur s ^
JEtquilen veut bien tojl exterminer l'engeance y
llluy donne vn N eron^inflrument de vengeance^
^Qui fignalle fis tours de carnage ô" d horreurs .
lin' efl rien pltis certain que nos yeux peuuentlircy
En l'humeur de nos Roy s ou fa grâce ou fin ire :
Et quand ils font mauuais ! c'ejià nous de penfir
^"^^^il les faut receuoir comme iufles fiipplicesy
Qui fent donnez» de haut pour punirnos malices y
Comme quand ils font bons pour nous recop enfer,
Qîivnpeupk ejl malheureux quad celui qui comade,
L e ping de fes fubie5ls par appétit demande y
Sans que dedans fin ame il en ait du remors !
Mais vn Roy doit fonger que les ayant par conte
Ceux quilcondane a tort luy font autant de honte ^
^jiefonî au Médecin les objeques des mors.
Heureujes aejjmtout ./ ejtime les couronne s y
Ou fint donnez, des Roy s dont les âmes font hmç s y
Ftqui de leur fuijfance vjènt modejlement :
Et non contens que Dieu, par fi grâce opportune.
Les ait fai6inaifire au mode auecques la fortune y
Mais sy veulent conduire auec le iugement.
Maints Frimes toute s fois font tout a l'impourueuéy
Les éclats des grandeurs leur aueuglent la veu'èy
Et ce fut vn beau don que tu recem des Dieu^,
Alors que tu paruins a cefi honneur infigne,
D 'auoir vn grand efprit pour en paroifire digne.
Et pour ne rendre p/)int ton pouuoir odieux.
l^ous voyons a tous coups les fautes que fai^ faire
Aux Roy s mal'auifez, le confeil téméraire,
Quadles chants des flateurs leurs efprit s attyras.
Leur f 'ht croire qu'ilsfintaux charges fouuereine s
Pour auoir leurs plaijir s, no pour predre des peines,
Ainjides meilleurs Roy s ils en font des Tyrans.
Hormis toy,peu de grands exercent la lujliçe,
ils craignent que laloyne les affuietiffe.
Referrant la licence ou courent leurs deflrs :■
- Ferfonne â la raifon maintenant ne fe range, (ge
D'autat qu'elle eflfacheufè,&viet faire vn mêla"
Des eaux de Tempérance au vin de nos platjlrs.
En P^aifè ou tu te voà remets en tes penfees,
La première fii fonde tes peines paffees y
€u les homes viuas fans police &sas loys (larmes:
N'auoiet recours qu*auglaiue,&lesfemes qu'aux
Tu combattoisplufoji comme font les gendarme s y
J^^ tune c&^fnandois ainfi que font ks Roys,
De p'iejme on vit "^mis quele Jdmetlx Aenèl^ ]
Au-fi tofi que fa nef fut au haure amenée ^
Conta, dejjhs le bord tout (on péril pajsê :
Cafc'ejl vn grand plaifir quand deffks le r'magi
Mflongnédes haz^ards , onparle dvn natif rage ^
D ont autrefois fur mer onsefl veu menafé.
Durant les temps confuz, de ce public orage, . i
Tu fi^ laifé de tout Jinon de ton courage!
Tous les malheurs paffez> ne l'ont point abbatUy
Et le bonheur prefènt d'vne grande opulence.^
N e fçauroit l' e/Ieuer au haut de l'infolencey
D 'autant qu'il fe conferue en égalle vertu,
Vhom7ne de/à nature a peine fe tempère y
Ilejl bas aux malheurs, & haut quand il profpen
Maà ton efprit^grad Prince ya qui nul n' efi pareil
Nous a faitvoir combien les vertus font fuprèmes \
Qui le font maintenir au milieu des extrêmes y
luyantle defè/^oir autant comme l'orgueil.
Tous nen font pas ainfi: car la grande puiffance
Taici tomber nés efprits en la mécognoiffancey
Nous ne penfons a Dieu qu'au péril de la mort\
Nous inuoquonsfon no quand nojire nefejipreji
D e s* abifmer fous l'onde au fort delà tempefie y
'Puis, nous nyfongeosplus quadn(P somes au port
Larage du commun, ce muabk Prothee,
Bfioit cqntre toy feula la guerre portée y
Et tufceus toutes fois tellement la ranger ^
^^ue la rébellion demeura fans deffenfè^
Et lors tu pardonnas cefie publique offenfè.
Gomme on nej^eroit plusque delavoirvanger
^^TpmsFxfrmeVcombien fut admirée
Ta douceur rejfenùe auant qu'efire ejperêey
^ui donna le far don au lieu du chafiimenty
Four toy cefteviUoire en fut doublement belle i
Tu "vainquu en guerrier vn feuflefi rebelle y
Et luy remis fa faute en Monarque clément.
Mais les ajfres vouloient en ces trifiesfpeBacles^
' Exercer ta valeur contre tom ces ohjlaclesy
Auant que de te mettre au comble deton heur:
Etc1)me vn autreHerculle enfortunesfemhlahleSy
Pour redre de tes iours les faiBs flus admirables^
Monter far les trauaux au fommet de t honneur,
Vnfieclefifiteux me femhloit comf arable y
Aux iours infortune z, d'vn Charles deflorMcy
^jdjijl: de nos maifins lesAngloù déloger:
Lors que comme Ifhygene vne yeune fucelle^
S'immoUa four la France au feu de fa querelley
Etrauitnos draf féaux des mains de l'efiranger^
Tes iours font vn miracle ou le monde regarde
L efiin farticulier de l'Ange qui te garde:
Et quand ie conjidére au miroir de tes fai6ls;
To règne autrefois trouble & mainîenattraquille^
fais.
Z^ / comment fefaiB'il que fans cejfe on confpire^
Et contre taferjonney O" contre ton Emfire,
^uetoutesfois encofmuste voyons viuantf
CefiBieu qui faiB fùber de la main des frefdes^
V acier emfoïfonné des couteaux homicides: ,
Etfourfarerlecoufilfeyetteaudeuant.
Ce quitUjjeme pm ne jont.fmnTëscbloôrtesy
De tat d'homes armez, quo voit garder tes port ,
Testoîirsy ny tes raparts,ny totisfecours htimair
De ce logis mortel vn Frime n'ejlqtie l'hojle,
JEtla mortyfiDieu veut, ahjblument luy ofiey
La couronne du chef, ô" lefieptre des mains *
\§ue de Roy s, s'ils ejloienten trauerfes égalles,
^ui ne pourroient fertir du fonds de cesDedak
Car quel Prince iamais s'efi v eu plus agité ?
Apres auoir mis oj*dre a nos fureurs ciuillesy
Vûicy que l'Ejpagnol s' introduit dans tes villes^
Et Jùrpr end Amiens par V ne lafcheté.
Ce Tyran infolent en fes vaines richejfes.
Semble quitter la force, & s'aide des finejfes.
Dont le majque trompeur efi propre a dueuoir :
On le voit en Renardourdir /on artifice.
Et pratiquer par l'or ceux qui te fontjeruice,
D* autant que parle fer il ne peut rien auoir.
Il a pour f ennuyer recherché toute voye.
Et faict prendre t acier au x mains de la Samye
Maistout fon appareil fut fi feurejiftanty
^ue quand ce petit Duc parut dejfmla terre,
^ On te vit au triumphe aufi tofl qu'à, la guerre, .
Etfus en me/me temps vainqueur é"comhatan
I oyeux de cefaccez, tu portois ftirta tefle,
La couronne que porte après vne conque fie
Vn Roy victorieux quand il veut triumphei:
Comme tu re [fient is ton amemartyrée
Tardes yeux incognm a Pamourattyrée^
La Roy ne fut l'aimanté* ton efpritlefer^
15
m que tu repjols au milieu de ces calmes ^
Elle te vint ofier les lauriers & les palmes,
^ue ta main arracha du front de tennemy.
Cime Omf halle autrefois fans f oint efire aperceuè
J)efar??witfon ^Icide , c^ tir oit fà maj/u'é,
j Quand après la victoire ilejloitendormy.
efi vne perle vnique À qui rien ne s'égalle.
Et qui mer itoit bien la dépoiiille Roy aile ,
I Çiue fijl tomber Amour aux mains de fa Beauté:
Sa façon ne fent point la honte, ny l'audace :
On 'voit égallement reluire fur fa face
L a douceur tout enflmble, auec la Maieflé,
n corps ô'fon ejpritonfaitt vn mariage ,
Des charmes de fin ame^aux traicls defon vifage:
Armes dont le s mortels fè fèntent combattus:
Elle bru fie les cœurs , bien quelle f oit de glace y
Elle rauit les yeux des beautez^d^ fà grâce y
Et gaigne les ejprits auecquesfès vertus,
uantquau mariage y elle fufi arreflécy
Ainfi qu'vneDian^ aux forefls écartée y
Elle apprenoitl honneur en viuaut chafiement :
Etnefioient qu'e vn point diuers leurs exercices^
Celle-cy dans le monde alloitchafferaux vices y
Et t autre dans les bois aux befles feulement,
n confeilvient denhaut y qui pour noflre aduatage
Te fifl refoudre aux loix de l'amoureux feruage :
Nd^gaigna/mes beaucoup quadtu perdis to cœurî
Et fut pour ton Eflat meilleure la iournée.
Ou ton amecaptiue en triumphe menée y
Keuerafèsbeautez,y que quand tu fus vainqueur.
C4f vn Bâtifin efinedontU faneur propice i
Seriiira de colomne a ce grand édifice y
Etfuiura tellement les marques de tes pas,
^m nous conférerons plus heurenfè la F rame y
A l'heure que ton fis a receu la naiffance^
^ue quand te s ennemis ont receu le trépan.
Tout le monde iugeoit la hleffure incurable y
,§j^ auoit dedans le corps la France miferahle\
Elle qui redoutoit les a£auts du malheur y
Croit que par ton Daufin elle en efi dégagée y
La Rojine en eflant caufe, elle en ejl obligée
^ fes chajies Beautez, , autant qu à ta valeur.
Ores que ta fortune efl fi grande à' fi farte y
Il faut que tBfpagnolla Nauarre rapporte y
Ou s'il ne le veut faire ! il voirra promptement
changer en flots defang les ondes dordu TagCy
Lors que dasjes chafi:e aux pour v âge r cet outrag
Tu porteras le glaiue auec l*embraz>ement.
Et Bouillon cependant qui dans aucune ville y
Ne pourra rencontrer ny d*amisy ny d'Afille,
Demandera pardon de fa témérité y
Et des clefs de Sedan te viendra faire hommage
s'il ne fe veut refouldre àfoufirirle dommage 3
Que faici vn luppiter iufiemmt irrité.
Carfiiamais ton Ire efi fur luy déchethée.
Tu puniras fi bien ce petit^ Salmonécy
,^j^ il maudira le iour de fa rébellion:
Et pour réduire en breffes murailies en pouldrc-,
Tes can ons furieux y porteront le foudre^
Et feront de Sedan vndefert illion.
Vefiran
jJefirângeY déformais four eJfuycY nos larmes,
Tournera d'autre fart la pinte de/es armes .*
Car voyant le Daufin dont ton Royaume efifort^
Et l'heur qui fefi commun a gaigneria vidloire^,
Sans doute il aura peur qu'en recherchant fa gloire
^ combattre la f rame y Une trouue fdmort.
DE COVLLOMBY.
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