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Se préparer aux épreuves de français implique de revenir sur ses années d’école, surles cours de français du collège, la grammaire, le vocabulaire, l’orthographe… « Bienennuyeux ! », diront certains (certaines), en revoyant le tableau noir (ou vert), lacraie, une époque qu’on voudrait peut-être oublier, l’impression d’avoir perdu sontemps ou, peut-être, de n’avoir pas saisi la chance d’une culture qui nous auraitservi… après. Car l’après du collège est venu, et les « manques » se font sentir : savoirs’exprimer avec aisance, par oral, mais aussi par écrit, dire, se dire, s’expliquer, se fairecomprendre. Capital, n’est-ce pas ? Et pas seulement dans la vie courante. Au bureau,dans le métier, avec les collègues, la direction, il faut organiser ses idées et lesexpriTélécharger gratuit 30 Fiches Pour Résussir Les Épreuves De Français Orthographe, Grammaire Et Syntaxe pdf
POUR REUSSIR...
Jean-François Guêdon * Jean-Pierre Colin
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Jean-François Guédon
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- La note de synthèse, Jean-François Guédon, Françoise Laborde.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PARTIE 1 - DES MOTS, DES PHRASES, DES TEXTES
1. S'intéresser aux mots 7
2. Les mots et leurs fonctions 13
3. Le nom 23
4. Les noms dans une phrase, un texte 29
5. Les noms : du singulier au pluriel 35
6. Les adjectifs : vue d'ensemble 41
7. Les adjectifs qualificatifs : des emplois diversifiés 47
8. Les adjectifs non qualificatifs ou « déterminatifs » 55
9. Les pronoms 61
10. Les mots invariables 67
Annexe Votre auto-évaluation 75
11. Le verbe, un élément central 77
12. Le verbe et son sujet 85
13. L'accord des participes 93
14. L'accord des participes passés « à problème » 101
15. Auto-évaluation : concours blanc 107
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30 fiches pour réussir les épreuves de français
PARTIE 2 - BIEN ÉCRIRE, COMPRENDRE, MÉMORISER
16. La ponctuation (I) 115
17. Guillemets, tirets, parenthèses 121
18. Les accents, trémas et cédilles, les majuscules 129
19. Boîte à outils : les pièges de l'orthographe (1) 139
20. Boîte à outils : les pièges de l'orthographe (2) 145
21. Boîte à outils : les pièges de l'orthographe (3) 151
22. De l'oral à l'écrit (1) 159
23. De l'oral à l'écrit (2) 165
24. Révisions 171
Annexe Révisions : reconnaître les mots et leur fonction 175
25. Le vocabulaire français : vue d'ensemble 179
26. Pratique du vocabulaire (1)
Préfixes, suffixes, emplois nouveaux 185
27. Pratique du vocabulaire (2)
Néologismes et mots d'origine étrangère 189
28. Pratique du vocabulaire (3)
Synonymes et antonymes 195
29. Auto-évaluation : un QCM de français 199
30. Auto-évaluation : en situation de concours 207
INDEX 217
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© Groupe Eyrolles
Introduction
Se préparer aux épreuves de français implique de revenir sur ses années d’école, sur
les cours de français du collège, la grammaire, le vocabulaire, l’orthographe. . . « Bien
ennuyeux ! », diront certains (certaines), en revoyant le tableau noir (ou vert), la
craie, une époque qu’on voudrait peut-être oublier, l’impression d’avoir perdu son
temps ou, peut-être, de n’avoir pas saisi la chance d’une culture qui nous aurait
servi. . . après. Car l’après du collège est venu, et les « manques » se font sentir : savoir
s’exprimer avec aisance, par oral, mais aussi par écrit, dire, se dire, s’expliquer, se faire
comprendre. Capital, n’est-ce pas ? Et pas seulement dans la vie courante. Au bureau,
dans le métier, avec les collègues, la direction, il faut organiser ses idées et les
exprimer au mieux pour se défendre ou défendre son point de vue. Il y faut de
l’organisation et du style ! Nécessaire, la façon correcte de tourner ses phrases sans
s’embrouiller dans les temps de verbes, les mots qui ne marchent pas ensemble, etc.
Les mêmes difficultés apparaissent dans la préparation du concours.
Parce que là, on est tout seul devant la page à remplir, et il n’est pas question d’écrire
n’importe quoi. Surtout si l’on connaît la matière : c’est rageant de ne pas savoir
l’exprimer de la meilleure façon !
Une bonne pratique du français nous permet de gagner ce défi.
Le français est nécessaire partout, même dans les maths, dans l’économie, dans le
droit...
Et l’on trouve, bien sûr, une épreuve spécifique de français, spécialement dans les
concours de catégories B et C tels que :
• agent de recouvrement du Trésor public ;
• gendarme ;
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1
30 fiches pour réussir les épreuves de français
• surveillant pénitentiaire ;
• gardien de la paix ;
• adjoint administratif territorial ;
• sapeur-pompier ;
• gardien de police municipale ;
• et, depuis juin 2008 , concours commun pour les agents des impôts, des
douanes, du Trésor public et de la DGCCRF (Direction générale de la concur-
rence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Le français est une langue bien agréable ; elle nous paraît facile, elle nous permet
d’exprimer nos joies, nos peines, nos surprises, nos déceptions, nos amours, nos
problèmes, une langue vivante, quoi ! Facile, mais pas évidente à maîtriser quand
on est en face de l’Administration, car il convient alors de s’exprimer avec rigueur,
selon les règles, et pas selon l’humeur et l’inspiration du moment.
Il faut choisir ses mots. Il faut choisir ses phrases.
Un texte, c’est comme un village. Les mots sont les personnages qui y habitent, les
phrases sont les rues où ils se promènent.
Les mots, comme toutes les personnes que nous croisons, ont leur nature et leur
fonction, c’est-à-dire leur emploi. Une grande partie de cet ouvrage est consacrée à
la grammaire des mots, c’est-à-dire à leur nature (sont-ils des noms, des articles, des
verbes ?) ainsi qu’à leur emploi ou « fonction » (sont-ils sujets, attributs, complé-
ments ?).
Il faut également s’occuper des phrases. Les phrases sont des rues qui conduisent les
unes aux autres selon l’itinéraire d’un texte. Quand on parle, quand on écrit, il faut
choisir un itinéraire pour énoncer l’idée qu’on veut exprimer. On peut choisir des
tournures exclamatives, des tournures interrogatives. Mais la plupart des phrases
qu’on utilisera seront déclaratives. La phrase déclarative se termine par un point,
tout simplement. La phrase exclamative s’orne d’un point d’exclamation (à l’écrit).
À l’oral, l’exclamation se traduit par un relèvement du ton de la voix. Il en est de
même pour la phrase interrogative : point spécifique d’interrogation et relèvement
du ton de la voix.
Vous devriez vous exercer à lire à haute voix des textes simples, peut-être en les enre-
gistrant, afin de vous familiariser avec ces différentes formes d’élocution. Il y a aussi
une manière, en parlant, de faire ressortir les « citations », lesquelles sont présentées
à l’écrit par des guillemets.
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Introduction
Pour résumer ce qui concerne les phrases, on en distingue quatre types et deux
formes :
• Types de phrases :
- Déclarative (se termine par un point).
- Interrogative (comporte une question. Se termine par ?).
- Exclamative (se termine par !).
- Injonctive ou impérative (donne un ordre. Se termine aussi, habituellement
par !).
• Formes :
- affirmative ;
- négative.
Retenez ces explications, pour le cas où l’on voudrait vous piéger dans l’épreuve de
français, avec une question sur ce point précis.
Le but de cet ouvrage est de réactiver vos souvenirs scolaires. Vous y trouverez donc
des rappels indispensables ainsi que des « trucs » ou astuces pour éviter les fautes les
plus criantes ou choisir la bonne réponse quand on vous en présente plusieurs.
Mémorisez ces astuces, faites votre auto-évaluation en répondant à toutes les ques-
tions des exercices proposés. (Comparez vos réponses à celles du corrigé proposé
dans chaque fiche. Le nombre de points à gagner vous sera clairement indiqué).
En fiche 15, vous tenterez l’expérience d’un examen blanc.
En fiches 29 et 30 (fin de parcours, donc), vous affronterez deux situations de
concours.
Vos nouveaux acquis et vos propres souvenirs réactivés vous permettront de gagner
les points indispensables pour réussir le concours que vous préparez.
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PARTIE 1
Des mots, des phrases, des textes
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FICHE 1
S'intéresser aux mots
Temps 1
JE RÉVEILLE MES NEURONES
Commencer...
Crac, une branche qui casse ; pfut, le vent qui souffle ou un ballon qui se dégonfle ;
bzzz, une mouche qui vole ; vlan, un choc brutal ; dring, un téléphone qui sonne. . .
Les onomatopées, c’est déjà un langage qui exprime toute une gamme de senti-
ments : l’admiration (Oh ! Ah !), la peur, le dégoût (beurk !), l’envie, le soulage-
ment (ouf !) comme le sait tout lecteur de BD.
Ainsi, peut-être sont nés les mots. Un langage oral d’abord.
Vient ensuite le langage écrit : il faut communiquer avec l’absent, lui laisser un
message, une trace de la pensée. Certaines civilisations adoptent le pictogramme,
d’autres créent des lettres, constituent des alphabets. Les mots prennent forme.
Encore faut-il les agencer entre eux : c’est l’affaire d’une « syntaxe ».
Traditionnellement, on distingue la nature des mots (quoi ? quelle catégorie de mots)
et leur fonction (pour servir à quoi ?).
La nature d’un mot, c’est sa catégorie dans un classement (celui des grammairiens).
La fonction d’un mot, c’est le rôle qu’il joue dans la phrase.
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7
Des mots, des phrases, des textes
Astuce
Dans la vie courante, on confond parfois les gens et leur fonction.
Par politesse, cependant, on essaye de ne pas confondre les gens et
leur travail... surtout qu'on ne passe pas sa vie au travail. Faisons de
même et distinguons bien la nature des mots et leur fonction.
Classer pour s’y retrouver...
• Voici les catégories de mots classés selon leur nature :
Verbe/ nom/ adjectif/ article/pronom/ préposition/
conj onction/ adverbe/ interj ection.
Le verbe exprime que l’on est quelque chose ou quelqu’un (état), ou que l’on fait
quelque chose (action) : « Je suis, j’existe » (état) ; « La neige est blanche » (état) ;
« Le vent souffle » (action) .
Le nom désigne une personne, un animal, une chose, une caractéristique, une
action... : (le) maire, (la) vache, (h) immeuble, (la) vitesse, (la) course.
L’adjectif est un mot joint au nom pour en indiquer une qualité ou pour apporter
une précision indispensable : « Un bel arbre » (qualité) ; « Notre maison » (précision
qui « détermine » cette maison, entre beaucoup d’autres maisons).
L’article précise aussi le nom, en particulier il indique s’il est masculin ou féminin,
singulier ou pluriel.
Le pronom remplace le nom (« — elle — les deux — le mien »), mais sans indiquer
l’identité de ce dont il parle : ce n’est pas utile puisqu’en général le nom figure déjà
dans la phrase.
La préposition, la conjonction sont des outils de liaison (entre les mots ou entre les
éléments de la phrase) qui se définissent surtout par leur fonction.
L’adverbe se définit aussi par sa fonction de « modificateur » de l’adjectif, du verbe
ou d’un autre adverbe.
• Voici maintenant le répertoire des divers emplois ou « fonctions » que les mots
peuvent tenir dans la phrase.
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S’intéresser aux mots
Sujet/ épithète/ apposition/ apostrophe/ complément/ attribut/
fonction de relation/fonction de détermination/fonction de modification.
Le sujet est la personne ou la chose qui fait ou subit l’action exprimée par le verbe.
Dans une phrase, si courte soit-elle, le sujet existe toujours, exprimé ou sous-
entendu. « Viens ! » (sous-entendu « toi, qui es là »).
On peut trouver des sujets « apparents », qui ne sont pas les vrais sujets. Ainsi, dans
« il pleut », « il neige », il n’est qu’un pronom outil pour conjuguer le verbe. Dans
« il tombe de la pluie », on appelle il, sujet apparent et pluie, sujet réel. Qu’est-ce qui
tombe ? De la pluie.
On trouve le sujet en posant devant le verbe la question : « qui est-ce qui ? » quand
il s’agit d’une personne et « qu’est-ce qui ? » quand il s’agit de choses.
« Colombo conduit sa voiture » - Qui est-ce qui conduit ? Colombo. Colombo > sujet de
conduit.
Le complément est le mot qui précise le sens d’un autre mot, en particulier du
verbe. Sans complément la phrase serait souvent incompréhensible.
La construction du complément peut être directe ou indirecte (« indirecte » quand
cette construction utilise une préposition : l’alcool nuit à la santé > préposition à).
Le complément peut être d’objet ou de circonstance. (Le complément d’objet
désigne toujours la personne ou la chose sur laquelle s’exerce l’action indiquée par le
verbe.)
Astuce
• On trouve le complément d'objet direct en posant après le verbe
la question : qui ?, ou quoi ?
« Colombo aime son chien. » Colombo aime qui ? Son chien.
Chien > COD de aime.
• On trouve le complément d'objet indirect en posant après le
verbe la question : à qui ? à quoi ? de qui ? de quoi ?
« Colombo tient à sa voiture. » Colombo tient à quoi ? À sa voi-
ture. Voiture > COI de tient. ■
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FICHE 1
Des mots, des phrases, des textes
Épithète, apposition, apostrophe, attribut sont des mots ou des expressions qui
précisent les qualités ou l’identité du NOM auxquels ils se rapportent.
L’épithète qualifie immédiatement le nom, sans l’intermédiaire d’un verbe :
« L’astucieux Colombo mène l’enquête. » Astucieux, épithète de Colombo.
La fonction de détermination est tenue par des mots qui permettent de mieux iden-
tifier l’élément auquel ils se rapportent. Par exemple, ils en indiquent le genre et le
nombre : une table, des ciseaux.
La fonction de relation permet de joindre des noms entre eux : « du pain et du
vin », « du vin ou de l’eau », ou de joindre entre elles des parties de la phrase, par
exemple une principale et une subordonnée : « J’aime le chien que je caresse. »
La fonction de modification est attribuée à un mot bien particulier, l’adverbe, qui
peut changer ou moduler le sens d’un adjectif, d’un verbe ou d’un autre adverbe.
« Le chien que j’aime tendrement. »
Temps 2
JE M'ENTRAÎNE... AVANT DE M'AUTO-ÉVALUER
Reconnaissons la nature des mots
Un exemple
« Patin, bon matelot mais brutal, fréquentait le cabaret du père Auban où il buvait
aux jours ordinaires quatre ou cinq petits verres de fil [eau-de-vie] et aux jours de
chance à la mer, huit ou dix, ou même plus suivant sa gaieté de cœur, disait-il. »
(Maupassant, Le Noyé.)
Trouvons 3 noms, 3 verbes, 3 adjectifs, 3 articles, 3 pronoms - dans l’ordre où ils se
présentent.
Noms : Patin (nom propre), matelot, cabaret.
Verbes : fréquentait, buvait, disait.
Adjectifs : bon, brutal, ordinaires.
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S’intéresser aux mots
Articles : le (cabaret), du (père Auban, du = de + le), aux (jours de chance, aux
= à + les)
Pronoms : où (où il buvait/où remplace cabaret )
Il (il buvait/// remplace Patin )
Il (disait-///// remplace Patin )
C'est à vous !
Faites un exercice semblable, avec le texte suivant, en trouvant 7 noms, 3 verbes,
2 adjectifs, 3 articles et I pronom, dans l'ordre où ils se présentent.
« Le fil était servi aux clients par la fille au père Auban, une brune plaisante à voir et
qui attirait le monde à la maison par sa bonne mine seulement, car on n'avait jamais
jasé sur elle. »
(Maupassant, Le Noyé.)
Reconnaissons la fonction sujet/complément du verbe/
épithète
À vous de jouer !
Trouvez les sujets, les compléments de verbes, les épithètes dans ce texte.
« Patin, bon matelot mais brutal, fréquentait le cabaret du père Auban où il buvait aux
jours ordinaires quatre ou cinq petits verres de fil [eau-de-vie] et aux jours de chance
à la mer, huit ou dix, ou même plus suivant sa gaieté de coeur, disait-il »
(Maupassant, Le Noyé.)
Temps 3
JE ME CORRIGE ET JE M'AUTO-ÉVALUE
Pour vous auto-évaluer et pouvoir remplir la fiche de bilan annexée à la
fiche 10, notez vos réponses justes/et vos erreurs. Vous pouvez utiliser
un stylo rouge...
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FICHE 1
Des mots, des phrases, des textes
Reconnaissons la nature des mots
Noms : fil (signifie eau-de-vie) /ci i en es/ H 1 le/ Auban (nom propre) /brune (adjectif pris
pour nom, donc « substantivé »)/monde/maison/mine/Maupassant (nom propre)/
Noyé (adjectif substantivé et pris comme nom propre avec sa majuscule) 10 points
Adjectifs (3) : servi (participe adjectif)/plaisante/bonne 3 points
Articles (3) : le/aux/la 3 points
Pronom (1) : qui (pronom relatif, mis pour « une brune ») 1 point
Reconnaissons la fonction sujet/complément du verbe/
épithète
Les sujets
Les « sujets » ont un rapport direct avec les verbes, fréquentait, buvait, disait.
Trouvons les sujets :
Qui est-ce qui fréquentait ? Patin > sujet de fréquentait
Qui est-ce qui buvait ? Il, mis pour Patin. Il > sujet de buvait.
Qui est-ce qui disait ? Il > sujet de disait.
Les compléments de verbes
Le père Patin fréquentait quoi ? Le cabaret > complément d’objet direct de fréquentait.
Il buvait quoi ? Des verres de fil. Verres > COD de buvait.
Il disait quoi ? > Pas de COD.
Les épithètes
Bon > épithète de matelot
Brutal > épithète de matelot
Ordinaires > épithète de jours.
9 points
Total : 26 points
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FICHE 2
Les mots et leurs fonctions
Temps 1
JE RÉVEILLE MES ACQUIS
La fonction : une aide pour l’orthographe
Pour que le message écrit soit clair et sans ambiguïté, la fonction de chaque mot et
ses liens avec les autres (les fameux « accords ») sont indiqués dans l’orthographe.
Bien saisir les fonctions, c’est donc pouvoir mieux orthographier.
Dans la phrase : « Les roses blanches sont parfumées », l’adjectif blanches, épithète
du nom roses, adopte le pluriel. L’adjectif parfumées, attribut de roses, se met égale-
ment au pluriel. Les mots « blanches » (épithète) et « parfumées » (attribut) dépen-
dent du nom qu’ils qualifient et s’accordent avec lui.
L’apposition, l’apostrophe, suivent les mêmes règles d’accord, en genre et en nombre,
avec le nom dont elles dépendent.
Et les mots invariables ?
Certaines fonctions entraînent l’indépendance, « l’invariabilité » du mot qui endosse
cette fonction : ainsi, la fonction de coordination, tenue par les conjonctions de
coordination, la fonction de modification, tenue par les adverbes.
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13
Des mots, des phrases, des textes
Et si l’on y voyait plus clair ?...
Approfondissons l’étude des fonctions
La fonction « sujet »
Le sujet est l’être dont on exprime un état ou une action ou auquel on attribue une
qualité :
« Le vent souffle où il veut », « La neige est blanche ».
Le mot vent est sujet du verbe souffler. Ce verbe exprime une action.
Le mot neige est sujet du verbe être. Ce verbe exprime un état.
Un groupe de mots peut être considéré comme sujet.
Dans la phrase de Maupassant : « Le vieux marchand de vin qui connaissait tous les
trucs, faisait circuler Désirée [sa fille] entre les tables pour activer la consom-
mation » (Le Noyé), cherchons le sujet du verbe principal « faisait circuler ».
Qui est-ce qui faisait circuler ? Le sujet simple est « marchand ». Le groupe sujet est
« le vieux marchand de vin », c’est-à-dire le sujet simple accompagné des mots qui le
qualifient, le déterminent ou le complètent.
Le rôle du sujet peut être rempli par :
1. Un nom : L’ hirondelle attend le printemps.
2. Un pronom : Nous travaillons dans le même bureau.
3. Un adjectif employé comme nom : Les envieux font leur propre malheur.
4. Un verbe à l’infinitif : Fumer nuit à la santé.
5. Un mot invariable : Combien ont disparu dans l’attentat !
6. Une locution (ou « groupe de mots ») : Chanter en travaillant stimule l’énergie.
7. Une proposition entière : Que le témoin soit entendu est important.
La fonction « complément du verbe »
Nous avons déjà rencontré le complément d’objet direct (COD) dans la fiche 1.
Le complément d’objet indirect peut être également un complément « d’attribu-
tion » quand il indique au bénéfice ou au préjudice de qui se fait l’action :
« Je prête mon lecteur de CD à mon voisin. »
« Le général lance ses troupes contre l'ennemi. »
14
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Les mots et leurs fonctions
Le complément d’attribution répond aux questions : à qui ? à quoi ? pour qui ?
pour quoi ? contre qui ? contre quoi ?
Avec les verbes passifs on trouve le complément d’agent (l’agent est celui qui agit) :
« Le lièvre fut tué par le chasseur. »
Qui est-ce qui fut tué ? Le lièvre. Lièvre est bien le sujet du verbe passif. Mais qui a
fait l’action de tuer ? Qui est « l’agent responsable » ? Le chasseur > complément
d’agent du verbe tuer au passif.
Approfondissons l’étude des compléments circonstanciels.
Ces compléments précisent les circonstances de l’action :
Le lieu : « Je demeure à Paris. » Question : je demeure où ?
Le temps : « J’arriverai à midi demain. » Question : j’arriverai quand ?
La manière : « Je travaille avec courage. » Question : je travaille comment ?
Le but : « Je travaille pour gagner plus. » Question : dans quel but ?
La cause : « Il se mordait les doigts d’impatience. » Question : il se mordait les doigts
pourquoi, pour quelle cause ? Réponse : d’impatience. Impatience > complément
circonstanciel de cause du verbe « se mordait les doigts ».
Les compléments circonstanciels sont innombrables : de prix, d’origine, de mesure,
de poids, de contenance, de partie, d’instrument, de moyen, d’accompagnement,
d’éloignement, etc. (Voir l’exercice en fin de fiche.)
Autres compléments
Outre les compléments du verbe, il existe des compléments du nom, de l’adjectif,
du pronom et de l’adverbe.
Le nom peut avoir besoin d’être complété : « Le toit de la maison », « Le chant du
rossignol », « La haie qui borde la route ». Dans ce dernier exemple, le complément
du nom est une proposition entière : « qui borde la route ».
Il en va de même pour l’adjectif : « Il est insensible au froid », « Votre mère est
heureuse que vous ayez réussi. »
Quelques pronoms admettent un complément : « Les performances sont bonnes,
celles de ludivine sont les meilleures. »
Également, quelques adverbes, surtout des adverbes de quantité : « Beaucoup de
films seront récompensés. »
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FICHE 2
Des mots, des phrases, des textes
La fonction attribut
L’attribut indique la qualité attribuée au sujet ou au complément d’objet direct.
Qui dit « sujet » ou « COD » implique nécessairement la présence d’un verbe, qui
relie la qualité au sujet ou au complément.
Ce verbe est en priorité le verbe être (« Je suis heureux »), mais ce peut être un verbe
d’état dont le sens se rapproche du verbe être, comme : sembler, paraître, devenir.
(« Il devient riche. »)
« Je crois ce candidat sérieux, je le juge travailleur, le suffrage le déclarera président. »
Les qualités (sérieux, travailleur, président) sont attribuées aux trois compléments
d’objet direct :
Candidat > COD de « je crois ».
le > pronom personnel, COD de « je juge ».
le > pronom personnel, COD de « le suffrage déclarera ».
Notons que le rôle d’attribut n’est pas uniquement dévolu à l’adjectif qualibcatif. Il
peut être tenu par un nom (dans l’exemple précédent, le mot « président ») par un
pronom (« ce portable est le mien »), par un inbnitif (« Souffler n’est pas jouer ») ou
même par toute une proposition (« Mon conseil est qu’il faut déguerpir »).
Les fonctions épithète, apposition, apostrophe
Ces trois fonctions sont très proches car les mots sont accolés directement au nom
qu’ils qualifient.
- L’épithète est un adjectif qualificatif (ou un participe adjectif) qui qualifie
immédiatement un nom sans l’intermédiaire d’un verbe :
« Un bon pianiste fait ses gammes tous les jours. » Bon > épithète de pianiste.
- L’apposition est un mot (ou un groupe de mots) placé à côté du nom et dési-
gnant d’une autre manière la même personne ou la même chose que le nom :
« Hugo, le poète, naquit à Besançon. »
« Rome, capitale de l'Italie, attire pèlerins et touristes. »
Le mot poète désigne la même personne que le nom Hugo. Il est placé, apposé à
côté de lui, pour ajouter une explication nécessaire. Poète > apposition à Hugo.
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Les mots et leurs fonctions
De même l’expression capitale de l’Italie pour le nom Rome. Capitale de l’Italie
> apposition à Rome.
Astuce
Pour reconnaître un mot en apposition, ajoutez-lui l'expression
« qui s'appelle ». Le poète (qui s'appelle) Hugo...
Une proposition entière peut remplir le rôle d’apposition :
« Le fait qu'on reconnaisse ses torts prouve modestement qu'on n'est pas un imbécile. »
La proposition « qu’on reconnaisse ses torts » est apposition à « le fait ».
- L’apostrophe est un mot qui interpelle la personne ou la chose personnifiée à
qui l’on s’adresse.
C’est une figure de style oral par laquelle on s’adresse brusquement, voire brutale-
ment, aux présents, aux absents, aux êtres animés ou inanimés :
« Jusques à quand, menteur, vas-tu nous raconter tes exploits imaginaires ! »
« O flots, que vous savez de lugubres histoires ! » (V. Hugo)
Temps 2
JE M'EXERCE...
La fonction sujet
A vous !
/ . Trouvez le sujet des verbes en gras, en posant mentalement la question : qui est-
ce qui ? ou qu'est-ce qui ?
Exemple : l'Etat > sujet de doit aider.
L'Etat doit aider les SDF/Mentir est courant en politique/Six forts chevaux tiraient un
coche (La Fontaine)/Au bout de l'allée s'élevait un manoir/Sur le plancher gisait un
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FICHE 2
Des mots, des phrases, des textes
cadavre/De qui parles-tu ?/Les documents que réclamait le chef de bureau lui ont
été remis.
2. Soulignez d'un trait les sujets réels et de deux traits les sujets apparents des verbes
ou des expressions en gras.
Il importe que la TVA soit perçue sur ces produits/ll passe trois motards sur la route/ll
est certain que les dinosaures ont existé/ Mourir pour une cause suffit-il à la justifier ?/
J'ai vu les kangourous sauter/ll suffit qu'à la fin j'attrape le gros lot.
La fonction complément circonstanciel du verbe
%
A vous !
Dans les phrases suivantes, soulignez les compléments circonstanciels, et précisez
entre parenthèses la circonstance.
Exemple : Cet ouvrage coûte vingt-cinq euros . ( complément de prix)
Il est né de parents musiciens.
Vincent a reçu un stylo de sa tante.
L'immeuble s'élèvera à trente-cinq mètres.
Ce sac pèse cent kilos.
Ce bidon contient dix litres.
Tiens le lapin par les oreilles.
Le forgeron frappe avec un marteau.
Ce soir nous sortons avec nos amis.
Le matelot détacha un canot de l'appontement.
Attention !
Il ne faut pas confondre les compléments circonstanciels de poids,
de mesure, etc., avec le complément d'objet direct.
Comparez : « le boucher pèse la viande » et « le paquet pèse trois
cent cinquante grammes » > viande est COD (Le boucher pèse
quoi ?) alors que trois cent cinquante grammes marque une circons-
tance relative à l'état du paquet.
Différence également entre : « Ce bidon contient dix litres » (état
de contenance du bidon) et « Ce bidon contient dix litres
d'essence » (contenu, produit qui existe réellement dans le bidon et
répond à la question : contient quoi ?, donc COD).
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Les mots et leurs fonctions
Les fonctions épithète, apostrophe et apposition
A vous !
Indiquez la fonction des mots et des expressions en italique.
Exemples :
Ulysse, ce voyageur intrépide, parcourut d'île en île la Méditerranée. (Apposition).
Ulysse, voyageur intrépide, conduis nos astronautes dans leur nouvelle Odyssée !
(Apostrophe).
« Prends un siège, Cinna. » (Corneille)
Cette délivrance, mourir, leur était refusée.
Soldat Dupont, approche et explique-toi !
L'abeille, ouvrière diligente, fabrique le bon miel.
« Mais tout dort, et l'armée et les vents et Neptune. » (Racine)
Amis, c'est à vous que je m'adresse !
Christophe Colomb, ce hardi marin, découvrit l'Amérique.
Christophe Colomb, hardi marin, guide-nous vers des terres nouvelles !
La grosse fourrure de l'ours blanc est pour lui un excellent manteau.
Retenu ailleurs, le PDG n'a pu venir à la réunion.
Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi. » (La Fontaine)
Temps 3
JE VÉRIFIE ET JE M'AUTO-ÉVALUE
Pensez à marquer votre score : 1 point pour chaque bonne réponse
et 0 pour chaque erreur.
La fonction sujet
Le sujet des verbes en italique
État > sujet de « doit »
Mentir (infinitif) > sujet de « est »
Chevaux > sujet de « tiraient »
Manoir > sujet de « s’élevait »
Cadavre > sujet de « gisait »
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19
FICHE 2
Des mots, des phrases, des textes
Tu > sujet de « parles »
Documents > sujet de « ont été remis »
Chef > sujet de « réclamait » 8 points
Sujet réel/sujet apparent
Que la TVA soit perçue > sujet réel de « importe »/il > sujet apparent.
Trois motards > sujet réel de « passe »/il > sujet apparent. Notons que c’est le sujet
apparent, singulier, qui gouverne l’orthographe de « passe ».
L’ensemble de la proposition : « que les dinosaures ont existé » > sujet réel du verbe
« est certain »/il > sujet apparent.
« Mourir pour une cause » > sujet réel de « suffit »/Dans « suffit-il » il, n’est pas un
sujet apparent. Ce pronom « il » est explétif, sa présence donne à la phrase une tour-
nure interrogative.
Kangourous > sujet de « sauter ».
L’ensemble de la proposition : « qu’à la fin j’attrape le gros lot » > sujet réel de « il
suffit », où le pronom il est sujet apparent. 10 points
La fonction complément circonstanciel du verbe
Dans les phrases suivantes, on a souligné les compléments circonstanciels, et précisé
entre parenthèses la circonstance.
Il est né de parents musiciens . (Origine)
Vincent a reçu un stylo de sa tante . (Provenance)
L’immeuble s’élèvera à trente-cinq mètres . (Mesure)
Ce sac pèse cent kilos . (Poids)
Ce bidon contient dix litres . (Contenance)
Tiens le lapin par les oreilles . (Partie)
Le forgeron frappe avec un marteau . (Instrument)
Ce soir nous sortons avec nos amis . (Accompagnement)
Le matelot détacha un canot de l’appontement . (Eloignement) 9 points
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Les mots et leurs fonctions
Les fonctions épithète, apostrophe et apposition
« Cinna » > nom propre en apostrophe, sujet du verbe à l’impératif « prends ».
« mourir » > verbe à l’infinitif, apposition à « délivrance ».
« Soldat » > apposition au nom propre « Dupont ».
L’ensemble « Soldat Dupont » > apostrophe, sujet des impératifs « approche » et
« explique-toi ».
L’expression « ouvrière diligente » > apposition au nom « abeille »/L’adjectif « bon »
> épithète de « miel ».
L’adverbe substantivé « tout » > sujet de dort, et les noms « armée, vents, Neptune »
> apposition à l’adverbe « tout ».
« Amis » > apostrophe.
L’expression « hardi marin » > apposition à Christophe Colomb.
« hardi marin » > apostrophe, une sorte d’invocation à Christophe Colomb.
« grosse » > épithète de fourrure/« blanc » > épithète de ours/« excellent » > épithète
de manteau.
« Retenu ailleurs » > apposition à PDG, qu’on peut considérer comme une épithète
de PDG.
« Sire » > apostrophe au « lion », sous-entendu, à qui s’adresse le renard/« renard » >
sujet de dit/ « trop bon roi » > expression attribut de « vous », dont elle est séparée
par le verbe être (« êtes ») . 20 points
Total : 47 points
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FICHE 2
FICHE 3
Le nom
Temps 1
JE RAFRAÎCHIS MES CONNAISSANCES
Définition du nom
Le nom est un mot qui désigne un être, un objet, un état, une action, une caracté-
ristique. . . du plus concret au plus abstrait.
Nom commun/nom propre
Le nom commun s’applique à l’ensemble de la catégorie désignée ainsi : père -
mère — chien — bonté — sentiment — vertu.
Le nom propre ne s’applique en principe qu’à une unité, il individualise l’être qu’il
désigne : Maurice - Berlin - Napoléon.
Maurice est le prénom propre à mon père. Ce prénom propre le distingue de tous
les autres pères. (Du moins pour moi, car je sais bien qu’il existe d’autres Maurice
qui sont également pères.)
Le nom propre est habituellement au singulier : mon « Maurice » est unique.
Dans les noms propres, on trouve des prénoms, des noms de famille, des noms de
peuples, des noms de pays, de villes, de lieux géographiques, mais également des
noms de périodes historiques, comme la « Révolution ».
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Des mots, des phrases, des textes
Nom concret/nom abstrait
Le nom concret désigne un être réel, ayant une existence propre : une pierre, un
ange (l’ange a au moins une existence propre dans mon esprit).
Le nom abstrait désigne une qualité, une propriété que mon esprit sépare de l’objet
auquel elle est unie : la blancheur.
Nom collectif
Le nom collectif désigne un ensemble : une cohue, une foule, un troupeau.
Bien que désignant de nombreuses personnes, le nom collectif est au singulier : il ne
les individualise pas.
Détermination du nom
La plupart des noms sont déterminés, c’est-à-dire accompagnés d’un présentateur,
d’un autre mot qui les désigne sous tel ou tel aspect. Ce mot est appelé déterminant.
Le déterminant peut être :
- Un article débni, indébni, partitif, contracté : la lune, un bateau, des pommes,
la beauté du monde.
- Un adjectif démonstratif : ce tableau, cette maison.
- Un adjectif possessif : mon chien.
- Un adjectif indéfini : chaque citoyen doit payer ses impôts.
- Un adjectif interrogatif ou exclamatif : quel train part à huit heures ? Quel
ami ! si prévenant, si dévoué !
- Un adjectif numéral : trois hommes dans un bateau.
Mais...
Un nom peut demeurer indéterminé.
C’est le cas dans un certain nombre de locutions consacrées par l’usage, en parti-
culier dans les apostrophes (quand on s’adresse brusquement à des êtres animés ou
inanimés : « France ! Mon cher et vieux pays ! »), dans des appositions (quand on
place un nom à côté d’un autre pour lui servir d’épithète : le tigre, terreur de la forêt
tropicale. . .) ou dans des locutions qui ressemblent à des proverbes ( Pierre qui roule
n’amasse point mousse).
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© Groupe Eyrolles
Le nom
Le nom peut également être indéterminé dans une énumération, ainsi que dans
certaines expressions figées par l’usage (demander pardon, crier grâce, faire grâce,
rendre grâce, force doit rester à la loi, etc.).
Temps 2
JE M'ENTRAÎNE...
Voici quelques noms propres...
Hercule, Gavroche, les Résistants, Cognac, Porto, Jean de La Fontaine, Bossuet, les
Alpes, les Académiciens, la Seine, un Calder, le Louvre, les Français, la Butte Mont-
martre, les Galeries Lafayette, les Anciens Combattants, la Vierge aux Rochers, l'Arc
de triomphe, Lyon, Emma Bovary, la Joconde, la Renaissance, le Bon Marché, Jean-
Louis Dupont, Paul Durand, l'Espagne, le Concorde, Trafalgar Square, les Anglais,
l'Opéra, les Mémoires de Saint-Simon, les Pensées de Pascal.
Classez ces noms propres selon la catégorie à laquelle ils appartiennent :
Nom de famille, personnage mythologique ou littéraire, tableau, prénom de
personne, groupe, peuple, pays, ville, grand magasin, monument, lieu géogra-
phique, rue ou place, période historique ou littéraire, titre de livre.
Nom commun ou nom propre ? Minuscule ou majuscule ?
À vous de choisir...
Le ...hêne et le ...oseau. » (La Fontaine)
Servez-moi un bon ...ognac ! »
Le déménageur, taillé en ...ercule, soulève le piano. »
La starlette porte un manteau d'...strakan. »
A ...orto, nous avons vu des azulejos magnifiques. »
Le demi-dieu latin ...ercule est identifié au demi-dieu grec ...éracles, fils de
..upiter. »
Les . ..émoires d'...utre-. ..ombe. »
© Groupe Eyrolles
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FICHE 3
Des mots, des phrases, des textes
Besoin d’un déterminant ? Pas besoin ?...
Les noms en gras sont-ils déterminés ou non ?
Si oui, réfléchissez à ce qui marque leur genre et leur nombre.
France, pays des Arts et de la Liberté ! /J'ai visité le France, avant qu'il ne soit désarmé/
Cette année, la Saint-Joseph tombe un samedi/Ce restaurant vaut le détour/Sur ce
tableau, Napoléon porte une coiffure à la Titus/ « Hommes, femmes, vieillards, tout était
descendu » (La Fontaine)/Plus fait douceur que violence/Soldats, je suis content de
vous !/« Peaux de lapin à vendre, cinq euros ! »/« Nuit et jour, je marcherai... »/Ville
d'art, Paris est la première après Rome pour la beauté de ses monuments.
Temps 3
AI-JE BIEN RÉPONDU ?
Pensez à bien noter votre score.
Classement des noms propres
Nom de famille : La Fontaine, Bossuet, Bovary, Dupont, Durand, Saint-Simon,
Pascal.
Nom de personnage mythologique : Hercule.
Nom de personnage littéraire : Gavroche (V. Hugo), Emma Bovary (G. Flaubert).
Prénom de personne : Jean, Emma, Jean-Louis, Paul.
Nom de groupe : les Résistants, les Académiciens, les Anciens Combattants.
Nom de peuple : les Français, les Anglais.
Nom de pays : l’Espagne.
Nom de grand magasin : les Galeries Lafayette, le Bon Marché.
Nom de monument : le Louvre, l’Arc de triomphe, l’Opéra.
Nom de lieu géographique ou de ville : les Alpes, la Seine, Lyon.
Nom de tableau, d’œuvre d’art ou de technique : La Vierge aux Rochers, la
Joconde, un Calder, le Concorde.
Nom de rue ou de place : La Butte Montmartre, Trafalgar Square.
Titre de livre : les Mémoires de Saint-Simon, les Pensées de Pascal. 36 points
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© Groupe Eyrolles
Le nom
Nom commun ou nom propre ? Minuscule ou majuscule ?
« Le Chêne et le Roseau » : La Fontaine personnifie jusqu’aux végétaux qu’il fait parler
dans ses fables.
« Servez-moi un bon cognac » : ici on a oublié la région d’origine de cet excellent
produit du terroir, le nom propre est devenu nom commun !
« Le déménageur taillé en hercule. . . » : même oubli du demi-dieu, pour cet « hercule
de foire » !
« La starlette porte de l’astrakan » : qui se souvient de cette île de la mer Caspienne
où l’on trafiquait les fourrures ?
« À Porto (la ville), nous avons vu des azulejos magnifiques. »
« Le demi-dieu latin Hercule est identifié au demi-dieu grec Héraclès, fils de
Jupiter » : tous ces héros mythologiques sont des noms propres, même si ces person-
nages sont des créations de l’imaginaire collectif des Anciens.
« Les Mémoires d’outre-tombe » : Chateaubriand a écrit ses Mémoires , mais « outre-
tombe » conserve le trait d’union et ne prend pas de majuscule. 8 points
La fonction de détermination
France, nom propre de pays est ici en apostrophe, il n’est précédé d’aucun détermi-
nant. Arts est déterminé par l’article indéfini des. Liberté, par l’article indéfini de la.
France, nom propre d’un navire, est déterminé par l’article défini le, qui marque son
genre masculin.
Cette année, la Saint-Joseph tombe un samedi. Le nom « année » est déterminé au
féminin par l
Lire la suite
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